Essai Mercedes Classe E

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Quatre ans après sa commercialisation, le modèle le plus emblématique de Stuttgart prend un coup de jeune pour résister à ses concurrents. Mais contrairement aux restylages classiques, pour sa la Mercedes Classe E, Mercedes change tout, ou presque. 

Mercedes Classe E V 400 D 4Matic

En général, un restylage de mi-carrière est léger, parfois très léger. De nouvelles optiques, une baguette chromée, un système multimédias amélioré et c’est à peu près tout. Mais chez Mercedes on ne l’entend pas ainsi, du moins pour cette seconde phase de la cinquième génération de la Mercedes Classe E apparue en 2016.

Une décision que le constructeur de Stuttgart n’a pas pris à la légère, car ce modèle est l’emblème de la marque toute entière. Taxi ou voiture de maître, berline de standing, grand classique du premium allemand jusqu’à l’excès parfois, la Mercedes Classe E domine le genre depuis 1993. Il s’en vend 300 000 chaque année et, en France, elle réalise un score deux fois supérieures à ses rivales directes, les BMW Série 5 et Audi A6.

Et justement, la BM doit revoir sa copie dans quelques mois, quant à Audi, il a renouvelé sa grande berline il y a deux ans à peine. Pas question pour Mercedes de leur céder du terrain et se devait donc de réagir. Il le fait, et plutôt fortement en transformant sa Classe E en profondeur, après quatre années de bons et loyaux services.

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Un coup de jeune

Cette transformation beaucoup plus importante qu’à l’habitude n’est pas liée à l’obsolescence de la première version, mais plutôt à une volonté de changement de clientèle, en lui faisant perdre quelques années, ou en lui laissant croire qu’elle les a perdu. Car la nouvelle se prend carrément un coup de jeune. L’inspiratrice des nouvelles lignes s’appelle Classe A. C’est la « petite » de l’Etoile, elle est moins chère que la Mercedes Classe E, et sa clientèle est évidemment plus jeune. Selon la marque, elle serait âgée de 46 ans en moyenne, soit plus de dix ans de moins que les conducteurs des autres modèles Mercedes. Pour tenter de rajeunir les clients de son grand vaisseau, ou de leur laisser croire qu’ils le sont restés, Mercedes s’est donc appliquée à appliquer à la E, la même calandre que celle qui a tant réussi à la Classe A. Le logo maison est agrandit et directement placé au centre de cette face avant. L’arrière gagne également en dynamisme grâce à de nouveaux feux leds plus étirés et qui empiètent sur le coffre. 

Mercedes Classe E : un intérieur transformé

Dans l’habitacle, d’autres changements sont au programme, avec un tout nouveau volant (sur les versions AMG-Line). Là ou certains constructeurs passent de trois à deux branches, celui de l’Allemand les multiplient et disposent désormais de cinq branches pour abriter encore plus de boutons. Mercedes n’a d’ailleurs jamais été le champion du monde de l’ergonomie et a souvent multiplié les commandes. Pourtant, cette nouvelle Mercedes Classe E semble plus intuitive, notamment au travers d’un Pad qui permet de diriger le système d’infodivertissement installé sur les grandes dalles de 12 pouces. Elles sont également accessibles de manière digitale. 

Hybridation et autonomie au programme

Autres améliorations de cette « nouvelle » Mercedes Classe E, son autonomie est facilitée par une simple touche au volant qui évite d’avoir à reprendre la main toutes les trente secondes. Un simple appui signale à la machine que le conducteur est toujours vigilants. Côté moteurs enfin, ils sont légions, entre diesel, essence et hybrides. Mais un nouveau système vient épauler le quatre cylindres essence de 272ch. Une hybridation légère lui permet de gagner 20ch et 180Nm de couple. De plus, grâce à sa batterie, l’auto peut rouler avec le moteur coupé, sur sa lancée. Une manière d’économiser du carburant. Une façon, aussi, de faire baisser la pollution.

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Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).