La Maserati Ghibli passe à la micro-hybridation
C’est une première sous le capot d’une Maserati de série : la Ghibli passe à la micro-hybridation. Une façon pour la berline Italienne de gagner en sobriété.
Après la sortie de la Maserati MC20 pour redoré le blason de la marque; on pensait que le premier modèle électrifié de Maserati naviguerait dans le sillage de ses concurrents premium. Que la Ghibli opterait comme ses adversaires pour la technologie hybride rechargeable qui cumule les avantages, notamment de permettre à de nombreux modèles un peu sportifs de connaître une seconde jeunesse. Car les voitures puissantes, fortement pénalisées par le bonus-malus écologique, échappent ainsi à une fiscalité plombante, tant à l’achat qu’à l’usage. L’électrification à forte dose permet, en effet, aux dirigeants d’entreprises qui veulent se faire plaisir d’échapper à la TVS (Taxe sur les Véhicules de Société). Résultat : de nombreux constructeurs comme Porsche ou Land Rover, écoulent 80 % de leurs SUV et berlines en hybride rechargeable. L’annonce de Maserati d’une gamme hybride laissait présager d’une solution similaire. Il n’en est rien.
Une micro hybridation de 48 V
Finalement, la voiture de luxe italienne a choisi d’abaisser un petit peu son niveau de performance pour être un peu moins gourmande. Comment ? En injectant un simple système de micro-hybridation 48 V avec alterno-démarreur, compresseur électrique et batterie annexe. Résultat de cette modeste électrification : les rejets de CO2 baissent mais pas de façon spectaculaire (entre 192 et 216 g/km). Quant à la consommation mixte, elle tourne entre 8,5 et 9,6 l/100 km. Du coup, cette Maserati Ghibli micro hybridée écope tout de même d’un malus de plus de 8000 euros même si elle marque une première étape de la chasse aux grammes. Paradoxalement, la berline micro hybride déboule en même temps que la Ghibli Trofeo qui, elle, accueille un V8 de 580 ch. Ce genre de moteur devra sûrement sa survie à la multiplication de modèles électriques ou hybrides, pour compenser le bilan CO2 global de la gamme. La Ghibli un brin hybride est donc un mal nécessaire. De plus, cette hybridation même légère qui, à terme, remplacera le V6 diesel, apporte une bonne nouvelle : des kilos en moins (20 kg) et une meilleure répartition des masses. Car, contrairement à un système hybride rechargeable, il n’y a pas de lourdes batteries à embarquer.
Maserati Ghibli : le premier modèle à 4 cylindres
Outre cette hybridation légère, c’est sous le capot de la Ghibli que l’on découvre une mécanique à 4 cylindres, une autre grande première pour Maserati. Place au bloc 2.0 turbo déjà connu dans les entrailles des Alfa Romeo Giulia et Stelvio, mais avec une puissance d’une cinquantaine de chevaux supplémentaire. De quoi offrir 330 ch à cette Ghibli électrifiée. Moins que les 350 et 430 ch des V6. Du coup, les chiffres du 0 à 100 km/h en pâtissent : il faut 5.7 secondes à la Ghibli mild hybrid pour les abattre. Tout n’est pas perdu : d’après la marque, cette Maserati conserverait tout de même ses « grondements caractéristiques ».
Design : des éléments nouveaux
Maserati a profité de l’hybridation de la Ghibli pour la restyler en douceur. La berline arbore une nouvelle calandre ainsi que des phares avant et les feux arrière redessinés, rappelant les fameuses optiques « boomerang » du coupé 3200 GT. L’Italienne mild hybride se démarque des autres grâce à quelques éléments bleutés placés notamment sur les prises d’air des ailes avant et sur les étriers de freins. Dans l’habitacle, Maserati a offert à la Ghibli un nouveau système d’info-divertissement ainsi qu’un groupe d’instruments entièrement numérique (écran central de 10,1 pouces contre 8,4 pouces sur les anciens modèles). Enfin, on retrouve la teinte bleutée sur les coutures des sièges.
L’hybride sera la moins chère des Ghibli quand le V6 Diesel aura pris sa retraite.
Prix hors option et hors malus : à partir de 86 500 euros