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BYD Atto 2 : le prix fera-t-il oublier l’autonomie ?

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BYD, c’est LA marque de référence en Chine, et c’est d’ailleurs le constructeur qui vend le plus de voitures électriques dans le monde. C’est au tour du marché européen de voir débarquer le géant avec une série de voitures électriques modernes telle que l’Atto 2, un SUV compact à un prix choc. À moins de 30 000 €, ce modèle est là pour faire sa place au milieu des e-2008 ou du futur e-C3 Aircross. Mais, vaut-il vraiment le coup ?

Nous suivre :

Un SUV électrique abordable et bien équipé

Grâce à l’Atto 2, BYD espère frapper fort sur le segment des SUV électriques urbains. Avec ses 4,31 m de long, il est à mi-chemin entre le 2008 électrique et le Skoda Elroq, avec un prix bien plus intéressant : 28 990 € (contre près de 40 000 € pour le e-2008). Ce prix abordable est rendu possible grâce à la politique de la marque, qui paye, à sa charge, une partie des taxes d’importation.

D’ici à la fin de l’année 2025, BYD devrait d’ailleurs produire ses SUV Atto 2, directement en Hongrie, pour enfin échapper à certaines taxes, et permettre aux français, de profiter du bonus écologique.

Un design clairement inspiré, mais un intérieur vraiment soigné

Effectivement, en termes de design, on ne peut pas dire que BYD soit très original, on peut même constater qu’il s’est vraiment inspiré de certaines voitures pour créer l’Atto 2 avec des optiques arrière rappelant Mercedes, et une face avant qui nous rappelle le constructeur Honda.

Pour ce qui est de l’intérieur, BYD a soigné les détails avec des matériaux qualitatifs, rarement vu sur une voiture de ce prix : 

  • Plastiques moussés, surpiqûres et sellerie en cuir végan
  • Écran central rotatif de 10,1 pouces
  • Toit panoramique et caméra de recul de série

L’espace dans l’habitacle est assez généreux, surtout pour une compacte, et le coffre de 400 L, reste dans la moyenne du segment, avec un double-fond, pour les câbles de recharge sous le plancher.

Une autonomie qui pourrait freiner les acheteurs

Là où l’Atto nous déçoit, c’est bien en termes d’autonomie. Sa batterie LFP de seulement 45,1 kWh lui permet de parcourir 312 km en cycle WLTP, soit environ 250 en réel. Un chiffre correct pour une utilisation urbaine, mais qui reste trop juste pour l’autoroute et surtout, face à des concurrents qui frôlent les 400 km d’autonomie.

La recharge aussi laisse un peu à désirer. 37 minutes pour passer de 10 à 80 % c’est assez long. La recharge rapide va jusqu’à 65 kW, ce n’est pas énorme quand on voit certaines charges rapides flirter avec les 200 kW.

Toutefois, on apprécie la fonction vehicle-to-load, qui permet de charger un autre engin type trottinette ou PC, ainsi que la présence d’une pompe à chaleur, qui optimise la batterie et qui reste assez rare sur ce type de véhicule.

Pari gagné pour BYD ?

Oui, on peut dire que c’est un pari gagné pour BYD qui propose un prix tellement agressif et des équipements de qualité qui séduiront ceux qui cherchent un SUV électrique abordable. Son autonomie qui reste son vrai point faible, ne devrait pas effrayer les citadins qui feront de ce SUV un véhicule du quotidien. Pour les autres, rien n’est moins sûr.

Avec la montée de BYD en Europe et la future production hongroise, la marque chinoise devrait réussir à s’imposer durablement. Reste à voir si les consommateurs suivront. Affaire à suivre…

Directeur de l'agence digitale de CGI Finance et passionné d'automobile, je collectionne les hors-séries de l'Auto Journal depuis mes 10 ans. Sensible à mon impact carbone, je privilégie le vélo en ville. Cet intérêt pour l'écologie et l'actualité automobile nourrit mes articles sur les véhicules électriques pour le blog Vivacar.