DBX : un SUV pour le salut d’Aston Martin

Pour rattraper son retard avec Bentley et Lamborghini, Aston Martin succombe lui aussi à la mode des SUV et lance le DBX. Au menu de la riposte : un V8 de 550 chevaux et du luxe à profusion.

DBX

Après Lamborghini avec son SUV Urus, Bentley avec le Bentayaga, Maserati avec le Levante, Aston Martin lance le DBX, histoire de faire du chiffre. Le constructeur préféré de James Bond a certes vu ses ventes augmenter en 2018 : la stratégie de renouvellement rapide de la gamme avec les DB11, Vantage et DBS Superleggera s’est révélée payante. En 2018, Aston Martin a enregistré une hausse de ses livraisons de 26% par rapport à la précédente années. Mais il lui faut poursuivre sur sa trajectoire en élargissant sa gamme. Car Ferrari, qu’il aimerait dépasser, a franchi le cap des 9000 ventes en 2018 et l’ombre du Brexit plane sur le constructeur anglais. Alors, quitte à ce que les fans purs et durs hurlent à la trahison, Aston Martin dévoile son SUV qui devrait faire exploser les ventes. Les chiffres sont parlants : le Cayenne a sauvé Porsche et le Macan a fait quadrupler les ventes. Ce qui n’a pas empêché la Porsche 911 de rester une auto mythique. En 2016, quelque 21 000 SUV de luxe ont été vendus, soit une hausse de +346 %. Alors tous les irréductibles, dont Aston Martin désormais, finissent par franchir le cap et à assembler leur SUV.

Aston Martin DBX : V8 AMG sous le capot

Pour embarquer les familles, l’Aston Martin DBX se veut imposant. D’ailleurs, il mesure 5.04 mètres et se pare de protections de carrosserie au niveau des passages de roues. De profil, il est épuré. En revanche, la poupe est bien chargée avec deux grosses sorties d’échappement. Car le SUV fait bouillonner 550 chevaux sous le capot et entame sa carrière avec le V8 4.0 litres bi-turbo d’origine Mercedes-AMG. L’Aston Martin DBX relève du SUV sportif et de la voiture de luxe : il effectue le 0 à 100km/h en 4.5 secondes. Aux dires de la marque, il se révèle aussi rapide dans les virages que la Vantage sur le circuit du Nürburgring. Une boîte automatique à 9 rapports agrémente la conduite du DBX. Et bien sûr, une transmission intégrale favorise le train arrière, couplée à un système de contrôle de vitesse en descente. S’il est performant, le DBX n’en est pas moins baroudeur : avec sa suspension pneumatique et ses différentes aides à la conduite tout terrain, il peut aussi sortir des sentiers battus et s’aventurer dans la pampa. Question bilan carbone, le premier SUV d’Aston Martin rejette 269 g/km de CO2 pour une consommation mixte en WLTP de 14,3 l/100 km.

Appels de phares aux familles

Dans l’habitacle de l’Aston Martin DBX, tout a été conçu pour garantir un bel espace à bord et un confort premium. Une imposante console centrale est joliment encadrée par une planche de bord configurable à l’envie avec différents cuirs et boiseries. Le tunnel central reçoit un pad tactile et des boutons pour gérer le mode de conduite souhaité, tandis que le vaste écran de 10 pouces gérant l’info divertissement est coiffé du bouton de démarrage. Cinq personnes peuvent voyager à bord du DBX qui offre un coffre de 632 litres. Installer un siège bébé a même été facilité par la présence d’une ouverture large des portières. Pratique, la banquette arrière est rabattable en trois parties. Quant à la console centrale, elle peut loger des bouteilles d’eau de 1,5L ou un grand sac à main. Enfin, les fenêtres sans cadre et le toit panoramique sont gages de luminosité. 

L’Aston Martin DBX possède tout ce qu’il faut pour faire une entrée fracassante sur le segment des SUV de luxe. Il sera commercialisé à l’été 2020 avec un tarif d’entrée de 193 500 euros.

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).