Citroën Ami (2020)

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Mini par son gabarit comme par son tarif, la Citroën Ami est une voiturette électrique qui se conduit sans permis et qui est accessible dès l’âge de 14 ans. 

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Avec l’Ami, Citroën a conçu un objet de mobilité pas comme les autres. Élaborée à partir d’une feuille blanche, la voiturette est parfaite pour les centres-villes et les zones semi-piétonnes. Comme la vitesse maxi de cet ORNI (Objet roulant non identifié) est limitée à 45km/h et sa puissance bridée à 6kW (8ch), pas question de de poser ses roues sur les autoroutes, les voies rapides et express, comme le « périph » parisien.

Alors que la majorité des voitures sans permis de la marque Ligier ou Aixam sont mues par un petit diesel, la Citroën Ami est 100% électrique, à l’instar de la Renault Twizy, sa concurrente principale. Avec sa batterie de 5.5 kWh, le quadricycle chevronné revendique 75 km d’autonomie. 

La Citroën Ami pour qui ?

Tout le monde peut conduire l’Ami dès l’âge de 14 ans. Cette nouvelle solution de mobilité se destine bien sûr aux plus de 18 ans qui n’ont pas, ou plus, leur permis de conduire.

Mais c’est aussi une alternative aux parents angoissés de voir leurs enfants au volant d’une moto ou au guidon d’une trottinette peu sécurisants. L’Ami permet de déplacer deux personnes tout en protégeant ses occupants de sa carrosserie même si elle ne propose ni Airbag ni ABS. 

Mais elle a pris soin de reculer au maximum le conducteur et le passager afin de réduire les conséquences d’un choc frontal. Un quadricycle éco-friendly qui, en plus, se gare dans un mouchoir de poche et permet de désencombrer les villes.

Achat 100% digital

Avec l’Ami, Citroën innove puisqu’on peut l’acheter au même titre qu’un billet de spectacle sur le site de la FNAC ou chez Darty. Il est possible de la configurer, de la réserver, de la payer, de choisir son assurance et de se la faire livrer rien qu’en cliquant en ligne.

Pour 200 euros, les clients peuvent se faire livrer l’Ami à domicile ou la récupérer en concession (100 euros) où a lieu aussi l’entretien. 

Tarifs de la Citroën Ami

A l’achat, la Citroën Ami s’affiche dès 6 000 euros, bonus de 900 euros déduit. Mais il est possible de la prendre en location longue durée. 

Le coût mensuel varie en fonction du 1er apport : pour une LDD de 48 mois, il en coûte de 19,99 e/mois (après un 1er loyer de 2 641 e) à 78 e/mois (100 e). L’Ami casse les prix puisqu’une autre voiturette comme une Aixam démarre à 8 999 euros en diesel et 14 899 euros en électrique, bonus non déduit. Citroën s’est aussi amusé avec le concept du « Do it yourself », puisqu’un kit d’accessoires est à déballer et à installer soi-même avec l’aide d’un tournevis (enjoliveurs, stickers, sur tapis, filets portières, bacs…).

Au volant

La Citroën Ami étonne par son look qui semble tout droit sorti d’un film de science-fiction. La voiturette propose une carrosserie symétrique (l’avant et l’arrière du véhicule sont identiques) et deux portières – également identiques – à ouverture inversée.

C’est original, même si l’objectif principal de Citroën était de limiter les coûts de fabrication. Assis comme dans une voiture normale, l’habitabilité est frappante : les épaules ne s’entrechoquent pas et les jambes peuvent s’allonger. La luminosité est également surprenante : les vitres XXL (au toit aussi) confèrent une belle visibilité.

Il vaut mieux puisqu’il n’y a pas de rétro intérieur dans la Citroën Ami. Juste deux extérieurs empruntés à ceux d’un scooter. Aux pieds du passager, une petite valise peut être placée (Il n’y a pas de coffre).

Clé dans le neiman, il suffit de mettre le sélecteur, qui se trouve à gauche du siège conducteur, sur « D » pour que l’auto démarre dans un silence religieux. Pas d’accélération vertigineuse ni de confort moelleux sur les sièges qui ne sont pas rembourrés. Juste une maniabilité incroyable dans cet engin qui braque comme un taxi-cab. Seule faiblesse face aux deux roues : l’Ami ne peut pas remonter les files de voitures et n’échappe donc pas aux bouchons.

A noter que la petite batterie de 5,5 kWh se recharge en 3 heures sur une prise domestique de 230 V. Un adaptateur permet de se brancher sur les bornes Autolib’.

Citroën Ami, l’amie des ados

Première à entrer en lice, la Citroën Ami est une deux places toute simple. Longue de 2,41m seulement, elle dispose d’une autonomie toute aussi courte : à peine 70km. Sa petite batterie ne permet pas à cette auto de disposer de plus de de 8,2ch et sa vitesse de pointe n’est que de 45km/h. Mais un tel dispositif n’a pas que des inconvénients car la Citroën Ami se recharge en trois heures à peine sur une prise standard. En outre, puisqu’elle est homologuée dans la catégorie « quadricycle à moteur », elle est accessible dès l’âge de 14 ans. Cerise sur le gâteau : son prix est absolument imbattable. Elle est vendue 6 000 euros, bonus déduit et batterie comprise. Elle est également accessible en LOA à 19,90 euros par mois. Évidemment, étant donné ses performances et son autonomie, la Citroën Ami est uniquement destiné à la ville (les autoroutes lui sont d’ailleurs interdites). D’autant que l’offre Citroën prévoit également l’usage de sa petite électrique en autopartage dans le réseau Free2move. Elle devrait apparaitre dans nos bouchons urbains dès le printemps de cette année.

Une première électrique Dacia

Si la Citroën Ami ne révolutionne pas le genre, puisqu’elle se rapproche des Velib et autres Renault Twizy déjà existantes, l’autre nouveauté électrique du moment devrait être observée de près par tous ses concurrents. Car, et c’est une première pour la marque, Dacia va officiellement se lancer dans la voiture à zéro émission. Contrairement à la Citroën Ami, le nom de l’engin est encore inconnu et sa ligne définitive aussi. Pour le moment, ce n’est qu’un concept-car baptisé Spring. Mais la version de série de ce petit SUV devrait voir le jour dès le printemps 2001. Si l’on ignore son nom, l’on n’en ignore pas quelques spécifications techniques et esthétiques. Et pour cause : la première Dacia électrique reprend des éléments déjà connus. C’est une habitude au sein de la marque roumaine qui lui permet de baisser ses coûts de revient. Cette fois ci, elle a fait appel à deux modèles produit par sa maison mère Renault. Le premier est le Kwid, un petit SUV thermique vendu en Inde et le second est la version électrique du premier, baptisé KZ-E, et distribué en Chine contrairement à la Citroën Ami.

200km d’autonomie pour 10 000 euros

Le concept-car Spring reprend peu ou prou les lignes du KZ-E chinois et sa forme définitive ne devrait pas varier beaucoup, low cost oblige. En revanche, l’on ignore encore la puissance de l’engin et la taille de sa batterie. Les ingénieurs maison ont seulement laissé entendre que l’auto devrait atteindre 200km d’autonomie, ce qui permet un usage quotidien de l’engin en ville comme à la campagne. Quant au prix de vente, marque de fabrique Dacia oblige, il ne devrait pas dépasser 15 000 euros. Un tarif qui, bonus compris, permettra d’afficher la première Dacia électrique aux alentours de 10 000 euros. Un prix suffisant pour que la marque gagne de l’argent avec ce modèle ? Rien n’est moins sûr. Mais, en tous cas, Dacia entend bien, avec ce lancement, prévu au printemps 2021, passer sous la barre des 95g d’émissions de C02 à laquelle Bruxelles le contraint, faute de quoi, la marque devra verser de très lourdes amendes. Une autre manière de gagner de l’argent.

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Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).