L’Audi TT fête ses 20 ans

Déjà 20 ans que l’Audi TT existe. A cette occasion, une édition limitée à 199 exemplaires a été créée. Retour sur une icône des années 2000.

Audi TT Roadster

L’Audi TT a été le premier coupé premium pas trop cher dessiné par le designer automobile Italien Walter de Silva et qui rappelait les Porsche 356 des années 50 avec des arrondis à l’avant et à l’arrière. Le coupé deux portes disponible également en roadster porte le nom de TT (Tourist Trophy, inspiré d’une célèbre course moto sur l’Ile de Man), lequel provient du modèle NSU Prinz TT (La marque NSU avait été absorbée par Audi en 1977). Devant l’engouement du concept car au salon de Francfort en 1995, la première génération d’Audi TT apparaît très vite en 1998 avec 180 chevaux sous le capot et une vitesse maximale de 238 km/h pour un 0 à 100km/h en 7.4 secondes. Début 2003, un six cylindres de 3.2 litres de 250 ch a complété la gamme. L’auto est considérée comme un tournant esthétique et inspirant automobile du siècle. Sauf que, en passant les tests grand public à haute vitesse, l’arrière du châssis se soulève, offrant une perte d’adhérence. Une modifications majeure est alors effectuée : un mini aileron est installé sur le coffre, devenant ainsi l’unique arête de l’auto face à ses courbes arrondies. 

Audi TT : plus de 500 000 exemplaires vendus jusqu’en 2014

Les deux premières générations (1998-2014) se sont vendues à plus de 500 000 exemplaires (coupé et roadster réunis). L’Audi TT de première génération repose sur un châssis de Golf IV et hérite de son principal défaut : une suspension inconfortable.  Dans l’habitacle, 4 places. Mais le TT est bien un coupé 2+2 : les 2 places arrière ne sont là qu’en dépannage et ne peuvent accueillir que des petits gabarits. En revanche, le coffre est très pratique. Fermé par un hayon et bénéficiant de sièges rabattables, son volume minimum est de 270 litres et peut atteindre 540 litres. Le modèle deuxième génération commercialisé en 2006, est un modèle à part. Audi a pris comme base la plateforme de la Golf V / Audi A3 sportback de 2ème génération. Néanmoins, le constructeur a opéré de nombreux changements avec notamment un usage intensif d’aluminium (69% de la masse du châssis), contrairement aux autres autos utilisant cette plateforme. De plus, la batterie est placée dans le coffre. Entre les deux générations, l’Audi TT a grandi (+12 cm) et son poids a été réduit de 50 kg. Sur le coffre, un aileron se déploie dès lors que le coupé atteint la vitesse de 120 km/h pour apporter une meilleure stabilité.  

Une édition anniversaire

Aujourd’hui, l’Audi TT a l’âge de tous les dangers. La troisième génération risquerait bien d’être la dernière à cause des exigences environnementales. Vingt ans plus tard, sa bouille et ses lignes douces et aux feux arrondis, est toujours reconnaissable entre mille. Mais depuis 2017, l’icônique TT a vu ses ventes fortement reculer. Alors une édition anniversaire « 20 years », tente de relancer l’appétence pour un modèle malussé et qui coûte plus cher qu’un coupé Porsche 718 Cayman plus charmeur.  De plus, l’Audi TT n’a pas non plus la souplesse d’une Alpine. La version anniversaire tente donc de redonner du baume au cœur avec des badges « 20 years » disséminés dans l’habitacle et sur la carrosserie. 50 exemplaires seulement ont été produits pour la France et 999 dans le monde. L’ADN du TT est bien présent derrière le volant de cette édition spéciale anniversaire. Le 4 cylindres de 245 chevaux remplit parfaitement sa mission. En revanche, sa jolie sonorité a disparu car, même en mode sport, le moteur se fait très discret. Point positif : la consommation est raisonnable et la boîte auto, souple pour une utilisation quotidienne.

Proposé en deux teintes de carrosserie (“Gris Nano” ou “Gris Flèche”), le TT « 20 years » s’affiche à partir de 64 900 euros. 

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).