Voiture d’occasion plaisir : quelles sont les bonnes affaires ?
Vous avez envie de vous faire plaisir au volant de votre nouvelle voiture d’occasion ? Il n’y a aucune raison de renoncer à un joli cabriolet, un coupé sportif ou une berline puissante sous le prétexte d’une facture d’achat trop salée. A condition de miser sur le bon modèle.
Ainsi donc le plaisir serait inaccessible. Les grandes berlines puissantes, les voitures cabriolets craquants ou les petites sportives seraient hors de prix pour monsieur et madame tout le monde. Pour les inconditionnels du neuf, c’est malheureusement exact. Mais pour les chineurs de bonne voitures occasions, il est possible de débusquer une perle rare, pour un prix parfois inférieur à une citadine tout juste sortie des chaînes. A condition de bien fouiller les annonces du net. A condition, aussi, d’éviter les voitures à la mode, comme les SUV, d’opter pour des voitures qui ne sont plus au catalogue des constructeurs, et d’appliquer quelques petits truc de simple bon sens.
Pas de cabriolet au printemps
Dans les boutiques de mode, on n’achète pas de robe légère au printemps mais en automne et pas de pull en hiver mais en été. La démarche est similaire lorsque l’on souhaite s’offrir un cabriolet ou une moto. Au premier rayon de soleil printanier, c’est le rêve de tous. Et quand l’offre est inférieure à la demande, les tarifs s’envolent. A l’automne, c’est le contraire : chacun rêve d’un toit pour s’abriter. C’est donc le bon moment pour acheter sa monture ou son roadster. Quitte à le remiser et attendre le printemps suivant pour se faire plaisir au volant de sa nouvelle voiture d’occasion. Frustrant ? Moins que d’avoir dépensé quelques milliers d’euros de trop. Côté cabriolets, on peut miser sur des valeurs sûres, telles que le petit roadster Mazda MX5 de la précédente génération que l’on peut trouver à moins de 20 000 euros. Mais il est également des découvrables qui n’ont pas eu le même succès et sont encore moins chères. C’est le cas de la Ford Focus cabriolet, qui n’est plus en service. Même punition pour l’Opel Cascada, la Volkswagen Eos, ou les pratiques coupés-cabriolet Renault Megane ou Peugeot 308 CC.
Cap sur les grosses berlines essence
Certes, la tendance actuelle est aux voitures essence, au détriment des diesels. Un phénomène qui se vérifie dans le neuf comme dans l’occasion. Mais cet engouement pour les moteurs sans-plomb touche uniquement les petites citadines et les compactes. Les grandes berlines essence sont toujours boudées, surtout lorsqu’il s’agit de modèles puissants âgés de plus de cinq ans. Mercedes Classe E ou BMW Série 5 de plus de 200ch sont financièrement très abordables. Mais ce bon prix d’achat à son revers. Ces moteurs peuvent consommer jusqu’à 15l/100km et, en cas de panne, le prix de leur pièces reste élevé. Il faut donc restreindre leur usage aux loisirs, sauf à vouloir en payer le prix. D’autres berlines sont également abordables comme les anciennes Jaguar XJ, ou la bouillante italienne Alfa Romeo 156 GTA. Des autos passionnantes à conduire, mais mécaniquement délicates. Ce qui fait encore baisser leur tarif, mais peut, le cas échéant, augmenter leur coût d’entretien.
Des sportives abordables
Les berlines puissantes sont avant tout confortables. Pour de vraies sensations, on peut se tourner vers quelques pures sportives. Et dans ce domaine, l’on trouve quelques modèles peu chers. Une ancienne Subaru Impreza de plus de 260ch n’est pas avare de sensations, et son propriétaire ne devra pas l’être en essence dont elle est friande. Mais c’est un modèle plutôt costaud même après un usage intensif. Le coupé Mazda RX8 est quand à lui plus fragile, mais tout aussi gourmand. Son fameux moteur rotatif, s’il est ultra plaisant à l’usage, réclame un entretien onéreux. Mais ces deux autos sont disponibles à moins de 20 000 euros en bon état.
Cap sur les voitures méconnues
Parfois, le marché automobile recèle quelques pépites. Comme ces autos qui n’ont pas eu la carrière qu’elles méritaient. C’est le cas du curieux coupé Chrysler Crossfire. Sous sa robe spectaculaire se cache en fait une plateforme et un moteur Mercedes, la marque américaine battant pavillon allemand avant son rachat par Fiat. Allemand lui aussi, le Volkswagen Scirocco, est dérivé de la Volkswagen Golf, sans le succès de cette dernière. Pourtant, la ligne de ce coupé est ultra-séduisante. La France dispose elle aussi de quelques perles à la carrière confidentielle comme les coupés Peugeot 407 ou Renault Laguna.
Des précautions d’usage s’imposent
Grandes limousines, petits coupés ou jolis cabriolets, le marché regorge de voitures différentes de celles que l’on voit défiler au quotidien dans les rues et que l’on peut s’offrir sans se ruiner. Il est donc tout à fait possible de dénicher la voiture d’occasion plaisir pour pas (trop) cher. A condition de disposer d’une autre auto pour les déplacements habituels. Et de pouvoir conserver sa voiture plaisir dans un garage, histoire de dorloter un engin qui a parfois beaucoup vécu et qui, en raison de son âge, ou de son origine, est un bijou fragile.