Toyota Mirai seconde génération

La Toyota Mirai 2 qui tourne à l’hydrogène déboulera en Mars 2021. Avec cette seconde génération, le constructeur japonais compte réaliser des ventes moins confidentielles.

Toyota Mirai 2

Alors que les stations de recharge demeurent une denrée rare (une dizaine en France), Toyota propose depuis 2014 une auto à hydrogène. La première Mirai a été vendue à seulement 136 exemplaires en France, quasiment 800 en Europe et un peu plus de 10 000 à travers le monde. Mais avec la Toyota Mirai 2, le constructeur japonais vise 1500 ventes en 2021 en Europe et doubler ainsi le chiffre de ventes. Comment ? En proposant une auto plus conventionnelle que sa devancière. Dans ce segment naissant, la concurrence est encore rare. Le constructeur coréen Hyundai a donné lui aussi dans l’hydrogène avec son ancien SUV iX35 qui a été suivi du Nexo, l’unique concurrent de la Mirai dans l’hexagone. En Allemagne, le Mercedes GLC F-Cell roule mais ne sortira pas des frontières pour des questions de disponibilités d’infrastructures de recharge. Enfin, en Asie et aux Etats-Unis, la Honda Clarity lancée en 2016 fonctionne également à l’hydrogène. 

Toyota Mirai 2 : élaborée à partir d’une feuille blanche

Pour élaborer sa Toyota Mirai seconde génération, les designers Toyota ont fait tabula rasa. C’est à partir d’une feuille blanche qu’ils ont dessiné le nouveau modèle. Exit les lignes trop torturées pour séduire, la Mirai imite le dessin adouci des autres Toyota. Mais cela n’enlève pas l’agressivité de son faciès, avec une énorme grille façon Lexus. Le seul point commun avec la première mouture : un moteur électrique alimenté par la fée électricité, générée par une réaction chimique d’hydrogène et d’air dans une pile à combustible. La plateforme, elle, est nouvelle : il s’agit désormais de la TGNA qui, d’après Toyota, confère plus de maniabilité et de réactivité. Terminé la traction. La Toyota Mirai 2 est une propulsion qui gagne 30% d’autonomie (650 km d’autonomie au lieu de 500 km précédemment). Relocalisé à l’arrière, le moteur électrique est plus puissant que l’ancien : il développe jusqu’à 300 Nm de couple et cumule 182 ch de puissance maximale (134 kW). Sa pile à combustible est elle aussi de nouvelle génération. Dans l’habitacle, on trouve désormais 5 places, contre 4 dans la Mirai première génération. Car l’auto à hydrogène a grandi en longueur (4,97 m contre 4,89 m) comme en largeur (1,88 m pour 1,81 m). 3 à 5 minutes suffisent pour faire le plein. En revanche, il faut compter 84 euros le plein de 650 km : pas donné. 

Dans l’habitacle de la Toyota Mirai 2021

Imposante, la planche de bord de la Toyota Mirai 2 est également bien garnie. Un écran 12.3 pouces est à disposition et le combiné d’instrument est 100% digital. L’accoudoir central est très high tech et permet de contrôler la clim, la radio et les sièges chauffants. Dans les sièges, le conducteur et le passager sont bien enveloppés. Mais l’habitabilité n’est pas suffisante : si la Mirai 2 est homologuée pour 5 personnes, le tunnel de transmission fort imposant rend la place du milieu difficile à utiliser. Enfin, le coffre est riquiqui en dépit du gabarit de l’auto qui s’est agrandie. Quant aux sièges arrière, ils ne se rabattent pas. 

Démocratiser l’hydrogène ?

La Toyota Mirai 2 de la berline à pile à combustible de Toyota amène un vent nouveau sur l’hydrogène, avec un design assagi, une autonomie revue à la hausse et un tarif bien plus accessible que sa devancière. Toyota n’a pas encore indiqué les tarifs mais parle d’une baisse de 20%. Un prix inférieur à 65 000 euros, voire 63 000 euros avec le bonus écologique ? De quoi faire rapidement oublier sa devancière qui coûtait tout de même 78 900 euros.

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).