Pick-up : la fin de la parenthèse enchantée

Un amendement récent met fin à l’exonération de malus pour les pick-ups vendus aux particuliers. Il ne reste que quelques mois pour y échapper pour tous ceux qui souhaitent acheter un tel modèle neuf.

Pick-up : la fin de l’exonération du malus écologique

C’était une niche. Elle concernait grosso modo 10 000 particuliers par an. Tous ceux qui souhaitaient acheter neuf un véritable 4×4 sans en passer par un super malus qui pouvait atteindre 10 500 euros. C’est fini. L’Etat espère ainsi récupérer 200 millions d’euros. Même si cette somme reste une vue de l’esprit étant donné que nombre d’éventuels acheteurs de pick-up risquent d’annuler leur vente. L’amendement mettant fin à l’éxonération du malus pour les pick-up ayant étant été adopté la semaine dernière à l’Assemblée suite à la proposition d’un député de la République en Marche. On peut donc dores et déjà prévoir que dès le 1er janvier 2019, les gros tout-terrains à benne seront taxés comme toutes les autres voitures. A l’exception de ceux acheté par des professionnels. Comment échapper à cette taxe ? En se précipitant chez son concessionnaire pour s’offrir un Nissan Navara, Renault Alaskan ou Ford Ranger avant la fin de l’année (la date de commande faisant foi). Une manœuvre que tous ceux qui prévoyaient de s’offrir un tel engin, ne devraient pas tarder à faire. Mais il est également possible de continuer à s’éxonérer du malus en achetant son pick-up d’occasion sur vivacar. Cette éxonération typiquement française a d’ailleurs poussé nombre de constructeurs à disposer d’un tel engin dans leur gamme. Puisque bonne an malan, il s’en vend 20 000 exemplaires chaque année, la moitié étant aux mains de particuliers ravis de l’aubaine. Les autres véritables 4×4 n’étant pas exempté de taxes, ont vu leurs ventes s’effondrer. La cause de ce super malus est évidemment lié aux moteurs puissants nécessaires pour déplacer des voitures qui pèsent souvent plus de 2 tonnes et à leur couple important qui produit de fortes émissions de CO2. Il reste donc quelques mois pour choisir entre les différentes stars des baroudeurs à benne. Voici les plus représentatifs.

Nissan Navara, Mercedes Classe X et Renault Alaskan : les triplés

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Spécialiste du pick-up depuis des décennies, Nissan a présenté son nouveau Navara il y a trois ans. Du coup, son allié Renault s’est contenté de l’adapter à ses codes stylistiques de même que Mercedes. Au programme : une robustesse à toute épreuve, et un moteur de 190 ch diesel très recommandable.

Ford Ranger : le leader

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La voiture américaine la plus vendue est le pick-up Ford F150. Le constructeur, fort de son savoir-faire, propose donc en France son Ranger depuis plusieurs années. La version actuelle est elle aussi en tête des ventes en France. Même si ce n’est que dans le segment des pick-up.

Volkswagen Amarok : le premium

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Pour se faire sa place dans le monde aujourd’hui encombré des pick-up, le constructeur allemand a décidé de transformer son Amarok en véhicule haut de gamme. Au programme : des intérieurs cuirs et un équipement abondant. Et surtout un moteur exclusivement disponible en V6.

Mitsubishi L200 : l’Outsider

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Il a ses fans inconditionnels. Spécialiste du 4×4, Mitsubishi propose son L200 armé de deux moteurs diesel, l’un de 154ch, l’autre de 180ch. A 34 500 euros, il n’est pas le moins cher de la bande. Mais la qualité de fabrication de la marque lui permet d’être compétitif.

Isuzu DMAx : le rustique

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Spécialiste du véhicule professionnel, la marque japonaise s’est également taillée une belle réputation avec son pick-up DMAx. Son avantage : une robustesse à toute épreuve et un moteur 2.5l diesel de 164ch aussi coupleux que fiable.

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).