Megane eVision : crossover 100% électrique

La Zoé ne sera plus toute seule au pays de l’électrique du Losange. En 2021, la Megane eVision sera fabriquée en série. Exit la berline. La Megane E se transformera en crossover électrifié qui offrira 450 km d’autonomie.

Megane eVision

C’est avec un gabarit proche du Captur qu’une Renault Megane électrifiée sera dans les concessions début 2022. L’idée : venir en renfort à la Zoé qui a déjà effectué un bout de chemin remarquable depuis 2012. Cette année, en effet, 51 000 exemplaires de la Zoé qui roule à la fée électricité ont été écoulés en Europe. Soit une part de marché de 16,1 %, encore mieux que la Tesla Model 3. Mais la pluie et le beau temps ne peuvent continuer à se faire qu’au travers d’une seule et unique auto électrique. Dehors, la concurrence fait rage et les adversaires de la Zoé font feu de tout bois. C’est pour cette raison que le constructeur au Losange réinvente un autre modèle phare pour étoffer son offre en matière de mobilité électrique : la Megane eVision. Une autre auto icônique de Renault mais qui, dernièrement, face aux SUV, ne sortait plus son épingle du jeu. Le concept eVision se charge donc de lui faire gagner quelques centimètres pour la transformer en auto haute sur pattes (1.50 m de haut, soit 5 cm de plus que la berline Megane) et de lui offrir un moteur foudroyant de 217 chevaux et 60 kWh de batterie pour entrer dans la danse des SUV électriques

Megane eVision : 217 chevaux et 60 kWh de batterie

La Mégane eVision, concept-car présenté ce 15 octobre au cours de l’évènement eWays où une Dacia Spring Electric a également été dévoilée, installe son moteur électrique à l’avant. 217 chevaux (160 kW) et 300 Nm dynamisent ses deux motrices. De quoi, selon ce qui est indiqué sur la feuille, réaliser le 0-100 km/h en moins de 8 secondes. L’eVision s’équipe d’une batterie de 60 kWh de capacité utile, intégrant le plancher de la voiture avec « une hauteur de 11 cm, la plus plate sur le marché » et un poids total de 1650 kg. Ces cellules seront produites en Pologne, avant un assemblage en France. Renault communique également sur l’autonomie du futur crossover : 450 kilomètres en cycle mixte WLTP. Mieux que la Zoé. Lors de la présentation de la Megane eVision, le constructeur a évoqué la possibilité de faire un Paris-Lyon, soit environ 450 km, « dans des temps comparables aux véhicules thermiques, pauses comprises ». Parfait pour affronter la VW ID 3 ou le duo Citroën e-C4 et Peugeot e-2008. Une version 40 kWh sera également au menu. Cette dernière ne pourra sillonner les routes d’une traite que dans un rayon de 300 km.

Une même plateforme pour toute une famille électrique

La plateforme CMF-EV (inauguré par le Nissan Ariya) de la Megane eVision – qui sera commune à Renault, Nissan et Mitsubishi, avec deux longueurs d’empattement au choix selon les modèles 2,69 ou 2,77 mètres – servira pourtoute une famille de véhicules électriques. Un crossover plus familial que la Mégane électrique fera rapidement son apparition dans la gamme. Un SUV Alpine devrait aussi rejoindre les rangs ainsi qu’une autre berline familiale électrique. Le PDG Luca de Meo le dit haut et fort : la Mégane eVision est proche « à 95 % du style qu’auront nos prochaines voitures ». Le nouveau patron du groupe Renault a ainsi annoncé « toute une famille de véhicules à venir ». Il a également fait référence à la première génération de la Mégane qui se déclinait alors en berline, en break ou encore en monospace, avec la Mégane Scénic, devenue depuis un modèle à part entière.

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).