Peugeot Landtrek

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Sous d’autres latitudes, les pick-up Peugeot font toujours partie du paysage. Avec le Landtrek, cela va perdurer. Mais toujours loin de l’Europe et de la France.

Landtrek

Depuis la fin des années 90, dans l’Hexagone comme en Europe, Peugeot ne rime plus du tout avec pick-up. Jusqu’à la Peugeot 504, la marque au Lion se plaisait encore à dériver des plateaux de berlines pour en faire des véhicules utilitaires. Puis plus rien. Disparition. Mais puisque la catégorie des pick-up appelés « Midsize » qui offrent une tonne de charge utile, se vendent annuellement à plus de 2.4 millions d’exemplaires, Peugeot s’est dit qu’il serait de bon ton de renouer avec la tradition du véhicule utilitaire avec le Landtrek. S’internationaliser et prendre une part du gâteau, d’accord. Mais sans prendre trop de risques…

Pick-up Landtrek : viser les marchés juteux

Pour faire face aux leaders du segment (Nissan Navara, Ford Ranger), et ne pas essuyer les mêmes échecs que le Renault Alaskan ou le Mercedes classe X, Peugeot a décidé de ne pas proposer le Landtrek en Europe où les ventes seraient bien trop inconséquentes. Le Lion regarde plutôt au loin, du côté de l’Afrique Subsaharienne et de l’Amérique Latine où le marché du pick-up est bien développé. Et bien sûr en Chine où le pick-up a été élaboré pour réduire les coûts de développement. Car Peugeot s’est, en effet, associé avec Changan, un constructeur local chinois. D’ailleurs, la base du Landtreck sera celle du pick-up Kaicene F70 qui a été dévoilé en Chine l’an dernier. Avec le nouveau Landtrek qui déboule sur le segment des pick-up, Peugeot poursuit donc son internationalisation.

Chouchouté par les designers Peugeot

L’engin mesure 5.33 mètres et se dote d’une double cabine. Sous le capot du Landtrek, un diesel d’origine Isuzu de 2.5 turbo. La déclinaison Peugeot recevra un bon moteur 2.0 HDi signé PSA. Mais puisqu’il ne répond pas à la norme Euro 6, aucune chance de le voir commercialisé en Europe. Niveau cosmétique, les stylistes de Peugeot ont sorti tout leur savoir-faire afin d’éviter de coller simplement un lion à la place du logo « Kaicene ». L’utilitaire a hérité d’un nouveau museau et d’une signature lumineuse à LED. Quant aux accessoires, ils seront nombreux à être configurés selon les besoins (arceau de sécurité, marche pieds, hard top vitré…). Dans l’habitacle à la présentation moderne et soignée, 6 personnes peuvent s’y glisser en optant pour la banquette 3 places à l’avant. La planche de bord fait penser à celle de la Peugeot 508. Entre le conducteur et les passagers, un écran 10 pouces façon tablette juchée en hauteur et une rangée de boutons designés en touche de piano. Et autour, un concentré de technologies : prise USB, climatisation bi-zone automatique, connexion Bluetooth… sans oublier les une à quatre caméras dont il peut être équipé pour faciliter les manœuvres. Le volet sécurité n’a pas été négligé non plus. 6 airbags veillent sur les passagers et un ESP contrôle l’adhérence en descente.

Landtrek : pour tous les usages pro

Technologie embarquée, trois tonnes de capacité de remorquage, capacités réelles de franchissement, robustesse… Le Landtrek compte bien être un pick-up à tout faire. Aussi confortable qu’un SUV, maniable comme un Peugeot 3008, aussi robuste qu’un 4×4, le Landtrek compte pouvoir s’adapter à tous les usages pro. Mais avec sa charge utile qui peut tutoyer les 1.2 tonnes, le nouveau pick-up Peugeot est clairement destiné aux travaux de force. Sous le capot, pas de technologie hybride au programme. Les clients pourront se tourner vers de l’essence 2.4 litres de 210 ch ou du diesel 1.9 litres de 150 ch à la consommation de 7.8 litres au 100km annoncée. 

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).