BMW M4 Compétition : le retour de la bombe

Présentée ces jours-ci et commercialisée au printemps prochain, la version M de la nouvelle Série 4 étale son impressionnant CV : 510ch élaborés par un 6 cylindres en ligne et un double turbo.

BMW M4

Depuis quarante ans, les séries M du constructeur munichois couronnent systématiquement la gamme 3, 4 et 5 en y a joutant le sel de la division Motorsport. Et la nouvelle BMW M4, déclinaison en coupé, beline coupé et cabriolet de la Série ne saurait y échapper. Mais jamais une BMW M ne s’est voulue aussi visuellement différente des modèles qui l’ont inspirée que cette BMW M4.

Une calandre démesurée

Évidemment, la nouvelle calandre qui orne toute la gamme est de sortie. Une calandre qui fait polémique. Trop agressive, trop démesurée, elle fait hurler les puristes mais pourrait bien revire des clients qui souhaitent que leur investissement soit visible. Et indéniablement, ceux qui vont débourser 104 550 euros pour cette série M seront vus. Car à la version standard, déjà spectaculaire, viennent s’ajouter nombre d’éléments en carbone.

Une avalanche de carbone pour la série M

C’est simple : il y en a partout. Ce matériau rare, cher, solide et très léger se retrouve sur la lame du capot arrière, mais aussi sur les rétroviseurs conçus spécialement. Le toit noir en est recouvert également. Et pour les propriétaires qui ne sauraient s’en passer dans l’habitacle, le constructeur l’a également truffé de cette matière. On le retrouve sur la planche de bord comme sur la console, mais aussi sur le volant. Même les palettes de changement de rapport y ont droit. Quant aux baquets spécialement conçus pour cette auto, ils sont évidemment en carbone. Attention, il s’agit là d’une option pacturée 3 850 euros.

Des éléments mécaniques spécifiques pour la BMW M4

En revanche, les modifications mécaniques sont bien de série. Comme cette boite de vitesse robotisée à 8 rapports qui dispose d’un système Drivelogic spécifique qui permet de régler précisément la rapidité des changements de rapports. Le conducteur peut également régler les suspensions pilotées à sa main, et depuis le volant avec une molette Selectdrive premettant de durcir les amortisseurs et de choisir entre le confort douillet et la tenue de route virile.

Un moteur à la hauteur

Mais une série M bavaroise, c’est surtout, et avant tout, un moteur. Celui de cette nouvelle version est bien connu, du moins sa base, puisqu’il s’agit du célèbre 6 cylindres en ligne de 3L. Sauf que les ingénieurs lui ont greffé deux turbos pour parvenir à la puissance de 510 ch, soit un gain de 60ch par rapport à la version 2013 de cette série M4. Le couple est à la hauteur pour atteindre 650Nm. Une combinaison qui permet d’abattre le 0/100km en 3,9s seulement.

Un châssis renforcé

Une telle cavalerie doit être encadrée par une structure à la hauteur. Et celle de cette série M est renforcée de partout. Dans le compartiment moteur, des barres latérales permettent de rigidifier le châssis. Des plaques fixées sur les essieux avant et arrière remplissent le même office.

Des prix à la hauteur et des développements à venir

Cette M4, si l’on peut la commander immédiatement, moyennant 102 000 euros en version 4 portes, et 104 550 euros en coupé, hors les nombreuses options, est une pure propulsion. Mais dès l’année prochaine, une verison 4 roues motrices Xdrive pourrait bien voir le jour avec une spécificité intéressante. Une molette située sur la console centrale permettra de basculer à sa guise, du mode propulsion plutôt joueur, au mode 4×4 beaucoup plus rassurant. Une manière de disposer d’une voiture qui facilite le quotidien, et, le moment venu, d’un bolide qui ne demande qu’à enrouler les virages.

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).