Vente d’une voiture d’occasion : 7 arnaques courantes

Lorsque l’on achète une voiture d’occasion, il y existe toujours un risque de se faire arnaquer. Car les malfrats ne sont jamais à court d’imagination. Voici les 7 arnaques les plus souvent constatées. Pour les éviter, mieux vaut passer par un professionnel.

arnaques

Le faux chèque de banque

Cette escroquerie est aussi vieille que le chèque lui-même. L’acheteur potentiel remet un faux chèque de banque au vendeur et s’en va tranquillement avec l’auto. La banque encaisse le chèque mais quelques jours plus tard,  ce dernier se révèle être un faux et débite le montant qu’elle avait déjà crédité sur votre compte. Désormais, cette pratique a évolué : l’acheteur envoie le chèque en avance et vous laisse l’encaisser, avant de partir avec la voiture. Une manœuvre à priori rassurante. Seulement, suite à un événement soi-disant grave, le malfrat vous demande l’annulation de la vente. Dans la foulée, il vous demande de lui rembourser la somme correspondant à son chèque de banque. Rien de plus normal, vous acceptez et envoyez le chèque. Mais votre banque vous appelle pour vous annoncer que le chèque de l’acheteur était un faux. Trop tard, car l’escroc a déjà encaissé votre chèque. Seule et maigre consolation : vous disposez toujours de votre voiture.

La parade : vérifiez si le chèque de banque n’est pas un faux en appelant l’agence émettrice. Si la transaction se fait un week-end, demandez à recevoir une copie du chèque en semaine, avant de rencontrer l’acheteur et faites les vérifications aux heures ouvrables. Plus sûr encore, vous pouvez faire appel  à une nouvelle agence de paiement digitalisée. Les identités de l’acheteur et du vendeur, ainsi que la présence des fonds sont validés par l’entreprise digitale en amont de la transaction, ce qui bien évidemment sécurise la vente.

Le faux virement

L’acheteur vous suggère un paiement par virement bancaire. Une démarche rassurante puisque la démarche n’est possible que si le compte est approvisionné. Malheureusement, le compte a été approvisionné par un faux chèque de banque ou par un chèque volé. Dès que la banque s’en rend compte, cette dernière annule le virement. Mais parfois trop tard si le voleur vous envoie son ordre de virement et qu’il est parti avec la voiture.

La parade : plutôt que de demander un virement bancaire (sauf si vous êtes certains de pouvoir en vérifier l’origine), préférez un chèque de banque que vous pourrez vérifier. Ou bien, attendez au moins 15 jours pour voir si le compte est bel et bien crédité.

Le paiement supérieur à la valeur du véhicule

« L’acquéreur » réside à l’étranger et vous réclame par e-mail vos coordonnées bancaires pour effectuer le règlement par virement. Surprise : votre compte est crédité d’un montant supérieur à celui de la vente à cause, soi-disant, d’une erreur. Une erreur de la banque en votre faveur est une bonne surprise au Monopoly, mais rarement dans la vraie vie. L’acheteur vous demande de lui rétrocéder la somme superflue, ce que vous faites de bon cœur, par un vrai virement cette fois, car le sien n’a jamais été honoré. Il provenait d’un compte approvisionné par un chèque volé ou sans provision.

La parade : refusez systématiquement de céder votre voiture à un acheteur établi à l’étranger, surtout si celui-ci ne souhaite pas se déplacer pour voir l’auto. En revanche, si votre interlocuteur vous paraît honnête, il suffit de demander à votre banque de créditer votre compte uniquement à bonne fin du transfert de fonds, pour ensuite régler la somme excédentaire. Un contretemps qui ne devrait guère gêner un acheteur honnête.

Détournement d’information

Un acheteur, intéressé par votre véhicule, prend contact avec vous. Il explique qu’il se méfie des vendeurs indélicats et vous réclame un scan de la carte grise, voire du carnet d’entretien, prouvant que vous êtes le propriétaire. Difficile d’être plus suspicieux qu’un acheteur suspicieux : vous lui envoyez les documents demandés. Sauf qu’une fois ces données transmises, vous n’avez plus aucune nouvelle de votre acheteur. Les informations que vous lui avez fournies lui serviront à créer une fausse annonce pour escroquer d’autres personnes, ou pire : à immatriculer une voiture volée.

La parade : ne transmettez jamais de copies de documents comportant des numéros d’immatriculation ou de séries (carte grise, rapport de contrôle technique, police d’assurance).

Non déclaration en préfecture

Pour ne payer aucune amende et être à l’abri d’un retrait de points, certains fraudeurs ne déclarent pas le transfert de propriété de la voiture en préfecture. S’il se fait prendre, il plaidera l’étourderie ou l’oubli afin de ne pas être tenu responsable. Du coup, tous les PV seront à la charge du vendeur.

La parade : transmettre la preuve de la cession à la Préfecture dès la vente du véhicule par courrier avec accusé de réception reste le seul témoignage de votre bonne foi. En prenant soin de conserver le reçu, évidemment.

Le coup de l’expert

« L’acquéreur » se propose de venir inspecter la voiture, accompagné d’un « expert ». Il vous réclame une somme d’argent par virement bancaire, pour payer ce professionnel, en expliquant qu’il ne veut pas se déplacer inutilement. Finalement, personne ne se déplace, et vous aurez perdu votre argent.

La parade : le mieux est de ne pas donner suite.

Évidemment, pour éviter tous ces tracas, le plus simple et le plus sûr pour vendre et/ou acheter sa voiture est de passer par un professionnel en général et sur Vivacar en particulier pour l’acquisition d’une auto. C’est la solution pour sécuriser totalement les paiements, mais aussi pour éviter d’autres arnaques : toutes celles qui concernent l’état général et mécanique d’une voiture.

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).