Lamborghini Sian Roadster : l’hybride débridée
Comme pour les Veneno et Centenario,Lamborghini décline aujourd’hui son modèle ultra-exclusif Sian roadster. La supercar hybride décapsulée développe 819 chevaux et n’existe qu’en 19 exemplaires.
Inutile de sprinter jusque chez votre concessionnaire. Malgré son tarif prohibitif (plus de 2 millions d’euros), la poignée d’exemplaires de la Lamborghini Sian Roadster ont déjà été vendus comme des petits pains. Pourquoi un tel élan ? Parce qu’il s’agit du tout dernier modèle de la génération de l’Aventador et que c’est, ni plus ni moins, le plus rapide de l’histoire. Après ça, Lamborghini concoctera une toute nouvelle supercar qui conservera un V12 atmosphérique mais se dotera d’une mécanique hybride plus classique. Les lignes de la Lamborghini Sian Roadster sont dignes d’un avion de chasse : tendues et agressives. Une impression encore accentuée par son cockpit ouvert et les deux tunnels aéro qui glissent sur le capot moteur dans le prolongement des appui-têtes. Selon Lambo, « la vue aérienne de la Sian Roadster évoque la ligne icônique du ‘periscopio’ de la première Countach, courant en diagonale du cockpit vers l’arrière et culminant dans les bossages aérodynamiques derrière le conducteur et le passager. »
Mécanique hybride : une première pour Lamborghini
Le constructeur de Sant’Agata Bolognese a décapsulé sa supercar hybride Sian Roadster en série ultra-limitée. Le modèle avait été dévoilé en 2019 au salon de Francfort pour prendre le relais de la Veneno et autres Centenario. Pour qu’on la distingue bien du coupé, cette Sian décapsulée enfile une nouvelle robe « Bleu Uranus », laquelle est rehaussée par des jantes « or électrique », une couleur désormais synonyme d’électrification chez Lamborghini. Cette Sian Roadster conserve le V12 de la gamme mais a un peu modifié sa mécanique en se faisant, pour la première fois, hybride et en montant sa puissance max à 819 chevaux. Quant à sa ligne, cette dernière est encore plus radicale. Petit bonus : en cas de pluie, un mécanisme permet de lui coller un toit. Un vrai bonheur de pouvoir sortir la machine infernale quel que soit le temps… Le V12 de 785 ch de cette Lamborghini Sian Roadster fonctionne avec un circuit électrique de 48 V ainsi qu’un super-condensateur alimentant un moteur électrique pour développer 34 ch supplémentaires. La puissance maxi grimpe ainsi jusqu’à 819 ch et expédie le 0 à 100 km/h en 2,9 s. La vitesse de pointe, quant à elle, est de plus de 350 km/h. La supercar qui a enlevé le haut promet des performances affolantes. Si étourdissantes que pour que son auto reste plaquée à la route, Lamborghini a annoncé s’être inspiré de la célèbre Countach en jouant sur l’aérodynamique de la silhouette derrière les passagers. La face avant reçoit un spoiler en fibre de carbone qui dirige les flux d’air à travers le capot et les ailes de la voiture.
Lamborghini Sian Roadster : le culte de la différence
Créée en 1963, la marque imaginée par Ferruccio Lamborghini, un constructeur de tracteur alors déçu de sa Ferrari, se distingue encore aujourd’hui par ses coupés garantis sans turbo. Car, à part le SUV Huracan (développé avec Audi), Lamborghini est l’un des ultimes constructeurs à fabriquer des moteur dits « atmosphériques ». A contrario de Ferrari ou Aston Martin qui ont fini par céder aux sirènes du turbo-compresseur dans le but de réduire les émissions de CO2. L’avantage des moteurs atmosphériques : leur sonorité inimitable (tandis que les turbos ont tendance à étouffer les jolies sonorités). Un détail qui s’apprécie encore plus en version décapotée.
SUV : 60% des ventes Lamborghini
Reste que si la Sian Roadster est un beau joujou, 60 % des Lamborghini vendus sont des SUV. L’Urus, premier vrai-faux 4X4 du constructeur, et qui dispose d’un V8 4 litres bi-turbo de 650 chevaux, fait l’essentiel des ventes du constructeur italien. Malgré une année 2020 éprouvante pour toutes les marques, Lamborghini a réussi à tirer son épingle du jeu grâce à cette niche très exclusive et particulière.