La modularité en voiture ou comment transformer son habitacle
Des banquettes qui coulissent, des sièges qui s’enlèvent, se retournent, ou se multiplient : certains ont besoin d’une voiture qui se transforme au gré de leurs envies. Conseils d’achat.
Dans les voitures de jadis, seuls les sièges avant coulissaient et leur dossier s’inclinait. Surtout pour garantir au conducteur la meilleure position de conduite. Les passagers arrière n’avaient, quant à eux, que leur baquette fixe pour pleurer et tant pis pour leur confort. Mais depuis 1984, et l’avènement du premier Espace Renault, les choses ont changé. Les sièges peuvent s’éclipser dans le coffre en troisième rangée, ou carrément se démonter, voir se retourner. Quand à la banquette arrière coulissante, elle est apparue dès 1992 dans la première version de la Twingo, chez Renault toujours, laissant le choix à ses propriétaires de bénéficier d’un coffre un peu plus grand, ou d’un plus grand espace aux jambes pour les passagers arrière.
Monospaces : les précurseurs de la modularité
Ils furent les premiers à appliquer la modularité à l’automobile et si les monospaces n’ont plus le vent en poupe, quelques constructeurs continuent à proposer ce type de modèle, ultra familial, et surtout qui se transforment au gré des envies de leurs propriétaires. Ils disposent généralement de trois sièges individuels à l’arrière. Mais si la dernière version du Renault Scenic a renoncé à ce système, se contentant d’une banquette rabattable, le nouvel Espace de la même marque maintient la tradition, même si les sièges pèsent 24kg chacun et sont plutôt compliqués à déplacer. Même respect des codes classiques chez Citroën, dont le C4 Picasso est lui aussi modulable, tout comme les grands monospaces Ford : le Galaxy et le S-Max. Ces sièges indépendants permettent non seulement d’enlever ceux dont on n’a pas besoin, mais en outre, ces dispositifs offrent à chacun de ses occupants, la possibilité de régler son assise comme bon lui semble, puisqu’ils coulissent et disposent de dossier réglables.
SUV : les héritiers de la modularité
Remplacés par les SUV dans le cœur des conducteurs, les monospaces ont néanmoins transmis un héritage à ces nouvelles autos. Si les sièges séparés n’ont pas survécu, certaines banquettes restent coulissantes dans ces engins. Surtout, plusieurs modèles à 7 places ont vu le jour, et ces strapontins de troisième rangée sont, selon les modèles, extractibles, ou escamotables dans le coffre. Le plus vendu des SUV sept places, le Peugeot 5008, dispose de sièges qui s’enlèvent très facilement et sont plutôt légers. Plus répandus, les strapontins qui se replient dans le coffre sont pléthore. On en retrouve dans toutes les gammes, et, bien sûr, à tous les prix, de série ou en option. Les Nissan X-Trail et Skoda Kodiaq proposent ce type de formule pour moins de 40 000 euros. C’est également le cas du Volkswagen Tiguan Allspace. Les deux marques coréennes ne sont pas en reste, avec le Hyundai Santa Fe et le Kia Sorento. Plus cher, et plus premium, cette formule existe également à bord du Volvo XC 90 et du Land rover Discovery, dont les tarifs débutent aux alentours de 60 000 euros. Évidemment, le trio allemand du haut de gamme ne pouvait rester de marbre face à ces propositions de modularité. Aussi le grand SUV Audi Q7 est disponible en configuration 7 places, tout comme le Mercedes GLS et le BMW X5. Enfin, pour les amateurs d’exotisme, deux modèles se démarquent de ces SUV, pour des raisons forts différentes. L’énorme Toyota Landcruiser, vrai 4×4 pur et dur, est capable de barouder lui aussi avec 7 personnes à bord, de même que le beaucoup plus écologique Tesla Model X. Mais il faut savoir que tous ces modèles, hormis le 5008, sacrifient un peu de leur coffre pour accueillir les sièges de la troisième rangée qui s’escamotent sous un faux plancher.