Airbag, comment ça marche ?
En cas d’accident, les airbags permettent d’amortir les chocs et de limiter les éventuelles blessures. Mais comment fonctionnent-ils ?
L’airbag ou « sac d’air » en Français, est un accessoire de sécurité passive qui est apparu dans les années 80, côté conducteur seulement. Nés en 1953 aux Etats-Unis dans l’univers de l’aéronautique, le constructeur automobile Mercedes a été l’un des premiers à s’en servir sur ses autos de série vingt-sept ans plus tard. Aujourd’hui, certains véhicules peuvent compter jusqu’à 11 airbags. Frontaux, latéraux, rideaux, genoux, anti-glissement, latéraux arrière, ils existent sous différentes formes pour diverses protections. Le principe de l’airbag est simple : il se gonfle automatiquement en cas de choc pour protéger les passagers.
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Efficacité de l’airbag
Cinq étapes sont identifiées : la détection d’un choc, le déclenchement, le déploiement des coussins d’air, l’amortissement du conducteur et des passagers, et enfin le dégonflage. Les airbags sont efficaces s’ils sont combinés avec la ceinture de sécurité. Dans ce cas, les blessures graves lors de collisions frontales ou décalées peuvent être réduites 65 % au niveau de la poitrine et même jusqu’à 75 % pour la tête.
Qu’est-ce qui déclenche l’airbag ?
Un système d’airbag est constitué d’une unité de contrôle électronique et de plusieurs airbags. Il y en a jusqu’à 11 dans certains véhicules. L’unité de contrôle reçoit des informations de plusieurs capteurs, en fait des petits accéléromètres, qui mesurent continuellement les accélérations et décélérations du véhicule. Ces données sont analysées par un microprocesseur qui lors d’un choc violent envoie un courant électrique au détonateur qui se trouve dans le générateur de gaz de l’airbag.
Un système explosif
Il y a trois technologies différentes mais celle qui est majoritairement utilisée pour l’airbag est pyrotechnique. C’est un explosif qui va servir de générateur de gaz. On peut ainsi générer 160 l de gaz pour le plus grand airbag, en général celui du passager, en moins de 150 ms. Pour les airbags plus petits, le temps de gonflage va de 5 à 50 ms. Ils se gonflent très vite mais ne restent pas gonflés afin que les passagers ne rebondissent pas sur l’airbag et pour faciliter également l’intervention des secours. En fait, le coussin gonflable, en général réalisé en nylon, possède des trous sur ses flancs pour assurer un bon amortissement de l’occupant de la voiture. Quand vous le heurtez : il se dégonfle.
Les risques ?
Le premier de l’airbag est lié au gaz qui gonfle le coussin et qui atteint une température d’environ 300°. Lorsqu’il se dégonfle par les trous latéraux la température est encore d’environ 80°. Cela peut provoquer des brûlures. Le bruit de l’explosion peut également atteindre 160 dB. C’est un peu comme si on tirait simultanément avec deux fusils près de l’oreille. Chez certains, une déflagration si forte peut provoquer l’explosion du tympan ou des lésions auditives provisoires ou définitives. Enfin le gaz qui s’échappe est toxique. Mais évidemment, tous ces « inconvénients » permettent de sauver des vies.
Prochaine innovation : les airbags extérieurs
Les airbags extérieurs pourraient changer la sécurité routière. Si les coussins de sécurité classiques réagissent aux collisions, les nouveaux devront s’activer avant le contact avec un autre véhicule. L’auto devra être capable de prédire à la fois la direction et la position de l’impact. Et il devra le faire au moment opportun car même un petit mouvement du véhicule dans les dernières 500 millisecondes pourrait faire une différence significative. Pour être efficace, il devra être capable de s’ouvrir dans les 100 millisecondes (le temps de cligner des yeux) avant la collision.