Airbags : comment fonctionnent-ils ?
Chaque année, les airbags sauvent des milliers de vies. D’abord présents sous forme d’option dans certaines voitures dans les années 60, ils sont devenus un élément incontournable de la sécurité routière dans les années 90. D’ailleurs, en Europe, l’airbag frontal niché dans le volant, est un équipement de sécurité obligatoire. Déclinés sous plusieurs formes, les airbags existent aussi pour les motards, les cyclistes et même, bientôt, pour les piétons…
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Qu’est-ce qu’un airbag ?
Fait de toile et contenant jusqu’à 70 litres de gaz, l’airbag se déclenche en un clignement d’œil (150 millisecondes) lors d’une collision pour limiter les blessures du conducteur ainsi que celles des passagers d’un véhicule. Une chimie se produit alors : sous l’effet de la chaleur, de l’azoture de sodium (NaN3) produit du sodium (Na) et du diazote (N2), un gaz sans danger pour l’Homme. Le sac de sécurité se dégonfle ensuite sous la pression du corps pour éviter un effet de rebond. Cela a également l’avantage, notamment lors de l’intervention des secours, de faciliter l’éventuelle extraction de l’usager hors de l’habitacle. Mais attention, l’airbag à lui seul ne peut pas grand-chose. Ce dispositif de sécurité à une efficacité optimale lorsqu’il est associé à une ceinture de sécurité. Car c’est l’action conjointe de ces deux dispositifs de sécurité qui protège les automobilistes. Tout repose ensuite sur la faculté de l’airbag à se déployer rapidement à l’instant où le choc – détecté par un capteur qui mesure la décélération du véhicule et transmet l’information à un boîtier électronique – se produit. Ce dernier détermine alors, en fonction des données de mesure, si un signal électrique doit être envoyé vers les coussins gonflables de sécurité ou pas. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, lors d’un choc, tous les airbags d’un véhicule ne se déclenche pas en même temps. En réalité, chaque airbag analyse le choc et se déclenche si nécessaire. Afin que ce système de sécurité soit définitivement efficace, la position de chaque usager à bord du véhicule est déterminante. En effet, le conducteur doit être positionné à environ vingt-cinq centimètres du volant, et le passager à plus d’une trentaine de centimètres du tableau de bord. C’est pour cette raison qu’il est déconseillé au passager de mettre ses pieds au niveau de la boîte à gants : cela peut occasionner de graves lésions si l’airbag se déclenche.
Les airbags ont un coût
Si les airbags n’ont nullement besoin d’être entretenu puisqu’ils sont contrôlés électroniquement tous les 10-15 ans, il faut garder en tête qu’ils ne servent qu’une fois. Lorsqu’un airbag a explosé, il faut le remplacer, ce qui coûte plutôt cher : 2000 euros en moyenne et jusqu’à 4000 euros si votre auto est équipée de 8 airbags.
Innovation : des airbags à l’extérieur de la voiture
Ce n’est pas la science-fiction. Si on connait l’utilisation des airbags dans l’habitacle, ces coussins d’air pourraient être installés à l’extérieur, sur la carrosserie, ce qui permettrait une réduction de 20 à 30 % de la gravité des blessures. C’est ZF Friedrichshafen, le fournisseur mondial principal de transmission et châssis, qui a présenté récemment cette technologie d’Airbag extérieur, avec l’intention de développer ce dispositif sur les voitures grand public. ZF équipe, en effet, les véhicules de plusieurs types de capteurs afin de déterminer quand l’enclenchement doit avoir lieu. En utilisant les technologies des radars et des caméras de recul, ces airbags extérieurs sont capables d’évaluer les risques et de choisir le moment opportun pour se gonfler, de jour comme de nuit. Si les airbags intérieurs protègent déjà les passagers et le conducteur, ce type d’airbag pourrait encore plus réduire les risques de blessures sévères chez les automobilistes. Les caméras pouvant identifier la nature du véhicule que ce soit un vélo, une voiture ou un camion.
La différence principale entre un airbag intérieur et extérieur, c’est la façon dont fonctionnent les capteurs. Si les coussins de sécurité classiques réagissent aux collisions, les nouveaux doivent impérativement s’activer avant le contact avec un autre véhicule.