Automobile : la révolution verte est en marche
Faire en sorte que la voiture devienne 100% verte, tel est l’objectif des constructeurs automobile. Dans vingt ans, toutes les autos neuves vendues seront « vertes ». En Europe, les voitures électriques et hybrides décollent sous le fouet que Bruxelles agite en resserrant la vis des émissions de CO2.
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2050. C’est la date fixée par l’Europe pour que toutes les autos soient neutres en carbone. Cette échéance a été reprise par Joe Biden, le nouveau président des États-Unis. La Chine, le plus grand émetteur de CO2 au monde, l’a programmée un peu plus tard, en 2060.
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80 g/km de CO2 en 2025
Les constructeurs ont sorti leurs calculatrices. L’enjeu est de taille : abaisser la moyenne des émissions de CO2 de leurs véhicules. Car Bruxelles serre la vis en durcissant progressivement les seuils d’émission de CO2 des nouveaux véhicules mis en circulation. Actuellement fixée à 95 g/km de CO2, les constructeurs seront contraints, sous peine d’écoper de lourdes amendes, de descendre à 80 g/km de CO2 en 2025 et 59 g/km de CO2 en 2030. Certains pays comme la Norvège, ont décidé de bannir dès 2025 les voitures thermiques.
Voiture électrique : la révolution verte est en marche.
Tous les poids lourds de l’automobile ont décidé d’accélérer leur mutation vers l’électrique. General Motors, le leader américain souhaite avoir éradiqué dans moins de 15 ans toutes les autos tournant à l’essence ou au diesel. Ford, son compatriote, s’engage aussi à ce que tous ses modèles soient 100% électriques d’ici 2030 en Europe. Idem pour Jaguar Land Rover qui se veut avant-gardiste en matière de voitures de luxe tournant à la fée électricité. Les uns après les autres, les géants de l’industrie automobile favorisent de la grande bascule en faveur de l’électrique, véritable planche de salut pour abaisser la moyenne de leurs émissions de C02. Différentes solutions « vertes » existent : voiture à hydrogène, 100% électrique, hybride léger ou complet, rechargeable… Plusieurs centaines de ces voitures « vertes » s’apprêtent à débouler sur le marché.
Les constructeurs français bien placés sur la voiture verte.
Les constructeurs français sont bien placés sur l’électrique. En ce mois de février 2021, les autos 100% électriques comptent pour 6% des immatriculations totales. Les ventes d’hybrides, quant à elles, représentent plus de 23% du marché et voient leurs ventes proches de celles des véhicules roulant au gazole. Les modèles hybrides et hybrides rechargeables sont donc en très forte croissance en ce début d’année et marquent l’appétence des clients pour les mobilités plus vertes, ainsi que pour une autonomie plus grande que sur les 100% électriques. Carlos Tavares a fixé au jeune Stellantis un objectif de 35 % des ventes de voitures électriques en 2030. Tandis que Luca de Meo, le directeur général du groupe Renault, estime que dès 2025 il vendra 30 % de véhicules à batterie.
Un budget bientôt égal au thermique
Ce qui compte pour un client, c’est le coût de ses mensualités. Et les offres de véhicules électriques des constructeurs tricolores comme Renault ou Peugeot, permettent d’atteindre des prix très comparables et de mettre l’accent sur le budget tout compris, avec le coût total de détention et d’usage. Si les acheteurs se tournent de plus en plus volontiers vers ce type de motorisation, c’est aussi parce que les automobilistes constatent que les centres-villes ne sont plus accessibles aux voitures thermiques. D’autres, encore, commencent à s’interroger sur la valeur de leur véhicule sur le marché de l’occasion. La trajectoire de vente des autos électriques dépend aussi de la baisse des coûts des batteries et de la hausse de leurs performances. Et cela s’accélère. Désormais, nous ne sommes plus très loin du moment fatidique où un véhicule électrique ne coûtera pas plus cher à l’achat et à l’usage qu’un véhicule thermique.