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La voiture reste indispensable pour les Français

Même si elle coûte de plus en plus chère et qu’elle est régulièrement dénigrée, la voiture reste indispensable pour de nombreux français.

Faire sans la voiture ? Ce n’est pas demain la veille, même si certains tirent à boulet rouge sur elle. D’après un récent sondage Ipsos pour Vinci Autoroutes, 75% des Français ont besoin d’une auto pour se rendre à leur travail.

¾ des Français utilisent leur auto pour se rendre au travail

L’équation pas de voiture pas de boulot est d’une réalité cuisante. C’est simple : lorsque l’on n’habite pas une grande ville comme Paris, les Français ont un besoin vital de se déplacer. D’ailleurs, trois quarts des Français utilisent leur voiture pour aller au travail. Pour effectuer le trajet domicile-travail, en effet, le recours aux transports en commun reste une particularité des zones urbaines, particulièrement en région parisienne. En clair : les Français sont encore très dépendants de leur véhicule pour se rendre sur leur lieu de travail. 9% des travailleurs seulement utilisent le bus. Et 7% le métro. L’utilisation de la bicyclette, malgré la mise en place de l’alléchante indemnité kilométrique, reste marginale aussi avec 6% d’utilisateurs.

Deux voitures quand on vit à la campagne

Et c’est évidemment dans nos campagnes françaises que l’automobile continue à jouer un rôle fondamental. D’ailleurs, en dehors des grandes villes, deux véhicules par foyer sont la plupart du temps nécessaires. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 85% des gens qui habitent à la campagne utilisent leur auto quotidiennement d’après Dominique Le Mèner, président du Conseil départemental de la Sarthe. Au total, 9 millions de kilomètres sont parcourus sur les routes départementales. La voiture n’est pas prête de descendre de son piédestal : l’autopartage comme le covoiturage reste marginal en représentant à peine 4% du transport.

La voiture coûte de plus en plus cher

Pour les Français, la voiture pèse de plus en plus lourd dans leur budget. Loin de se résumer à son prix d’achat, un véhicule dépend aussi du prix de l’essence qui a augmenté, des vidanges, des assurances en hausse à cause de l’électronique de plus en plus présent à bord des voitures, des péages, des amendes, des dépenses d’entretien qui ont clairement flambé… Presque tous les postes de dépenses ont, en effet, augmenté. A titre d’exemple, le budget pour une Renault Clio a augmenté de quasiment 13% en 2018 d’après les résultats de l’Automobile Club Association. La voiture électrique constituerait-elle une solution ? Pas vraiment. Selon l’Association, cela coûterait plus cher aux automobilistes à cause de la baisse des subventions et du report de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TIPCE) vers l’électrique au fur et à mesure que les moteurs thermiques vont se raréfier. Le kilomètre parcouru en électrique serait ainsi 26% plus cher qu’en auto thermique.

Les voitures diesel d’occasion délaissées

Le marché du neuf comme de l’occasion est marqué par un désamour pour les véhicules à moteur diesel. Si cela a débuté il y a deux ans maintenant, la chute s’est amplifiée en 2018. Par rapport à 2017, les ventes de voitures diesel d’occasion ont, en effet, reculé de 6%. La première raison de cette chute vient des menaces d’interdiction de rouler dans les grandes villes à bord d’un véhicule diesel jugé trop polluant. La seconde provient du contrôle technique plus sévère qui fait une chasse de plus en plus vive aux moteurs encrassés. Logiquement, la décote des véhicules diesel d’occasion s’accélère et leurs tarifs s’alignent sur leurs modèles équivalents essence. Point positif : les bons plans pullulent, notamment sur Vivacar où il est possible de trouver des véhicules diesel à des prix défiants toute concurrence. Autre avantage du diesel : sa consommation plus basse que les véhicules essence. 

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).