Taxes automobiles : la France remporte l’Euro !
On le sait depuis le penalty manqué de Mbappé : la France ne gagnera malheureusement pas l’Euro cette année…Mais si en matière de foot on n’est pas les meilleurs, il y a bien un domaine où notre suprématie est incontestée : les taxes automobiles. Selon le guide fiscal de l’Association des Constructeurs européens d’Automobiles (ACEA), la France est bien championne d’Europe !
On s’en doutait, mais c’est maintenant une certitude : les automobilistes français sont les plus taxés d’Europe. Le dernier rapport du Comité des Constructeurs Français d’Automobiles (CCFA) nous apprenait déjà, il y a quelques mois, que l’Etat français avait ponctionné quelque 73,7 milliards d’euros de taxes automobiles l’année dernière, soit une augmentation de 30% en dix ans. Un résultat confirmé aujourd’hui dans l’édition 2021 du guide fiscal annuel de l’Association des Constructeurs européens d’Automobiles (ACEA). Un document de référence de 350 pages qui présente chaque année un panorama exhaustif des taxes spécifiques prélevées sur les véhicules à moteur en Europe : taxes sur l’acquisition du véhicule (TVA, taxe de vente, taxe d’immatriculation), la propriété (taxe de circulation annuelle, taxe de circulation) et l’automobile (taxe sur les carburants).
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Taxes automobiles : la France sur le podium
En additionnant TVA, taxe de vente, taxe d’immatriculation, taxe de circulation annuelle, taxe de circulation et taxe sur les carburants, l’ACEA place les automobilistes français en deuxième position des plus taxés d’Europe (86,4 milliards d’euros/an), derrière l’Allemagne (99,9 milliards d’euros/an), devant l’Italie (76,3 milliards d’euros/an) et l’Espagne (30,8 milliards d’euros/an).
Taxes sur les carburants : la France sans rival
Si la France figure sur le podium des pays européens en termes de fiscalité sur l’achat et la réparation de voiture ainsi que sur les frais d’immatriculation, c’est en matière de taxes sur les carburants qu’elle est la championne incontestée : Bercy a récolté la coquette somme de 43,1 milliards d’euros en 2019, montant qui a tout simplement doublé en 20 ans. Parmi les taxes sur les carburants, ce sont les taxes sur les produits pétroliers à usage routier qui dominent largement. Selon le Guide fiscal de l’ACEA, l’Etat a ainsi récupéré 43,1 milliards d’euros en 2020, contre 32,3 milliards d’euros dix ans plus tôt. Pourquoi une telle augmentation ? Officiellement pour contribuer à l’amélioration écologique de notre planète.
Le Prix à la pompe explose
La situation n’est pas prête de s’arranger pour les usagers de la route, à la veille des premiers départs en vacances, puisque les prix à la pompe sont en nette hausse. Une tendance qui a débuté au début de l’année et qui se confirme malheureusement : le prix du Sans Plomb 95 a augmenté en moyenne de 22,2 centimes (+17%) pour atteindre 1,533 euros le litre, tandis que le Gazole est en hausse de 20,6 centimes, c’est-à-dire 1,432 euros le litre.
Taxes automobiles : toujours plus !
Visiblement, le ministère de l’Economie et des Finances ne se satisfait pas du titre de Champion d’Europe de la taxation automobile, puisqu’une étude de la Direction générale du Trésor estime que les coûts induits par la circulation automobile pour la collectivité – « les externalités » – sont plus importants que les recettes générées par les taxes sur les automobilistes. Selon cette étude, « les recettes fiscales sur les carburants et les péages d’autoroutes ne couvriraient qu’un tiers de ces externalités ». Pas de problème, Bercy a la solution : augmenter la tarification du carbone, mettre en place une taxe sur le bruit, des péages urbains, augmenter les stationnements et sans doute d’autres trouvailles qui ne risquent pas de menacer notre titre de Champion d’Europe des taxes automobiles.