Sécurité routière

La sécurité routière : les dernières actualités et informations

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Actualité de la sécurité routière

La Sécurité Routière appelle à la vigilance

Une journée « noire » se profile pour les automobilistes qui partent en vacances. Samedi 31 juillet, c’est le traditionnel chassé-croisé entre les « juilletistes » et les « aoûtiens ». La Sécurité Routière rappelle comment bien préparer son voyage, faire la route en toute sécurité et arriver à bon port pour profiter pleinement de ses vacances. Des conseils utiles alors que les derniers chiffres de la mortalité routière sont en hausse.

Mortalité routière : un mauvais bilan en juin 2021

Les chiffres font mal : chaque année, les mois de juillet et août représentent 1/5ème de la mortalité routière annuelle. Autant dire que prendre la route des vacances n’est pas sans danger. L’appel à la vigilance lancé par la Sécurité routière à trois jours du chassé-croisé du 31 juillet n’est pas superflu. 

D’autant que la mortalité routière du second trimestre 2021 est en hausse avec 708 tués contre 520 tués en 2020, certes dans un contexte de crise sanitaire avec moins d’automobilistes l’année dernière. Au demeurant, les chiffres sont également mauvais pour le mois de juin 2021 avec 5 562 accidents corporels relevés, contre 4 177 en juin 2020. Au total, 7 020 personnes ont été blessées en juin 2021, contre 5 268 en juin 2020.

Sécurité routière : vérifiez l’état général de votre voiture

Pour les grands départs en vacances, la Sécurité routière invite donc les automobilistes à vérifier plusieurs points importants de votre voiture. A commencer par l’état général de leur véhicule. En particulier, il convient de vérifier l’usure et la pression des pneus, sans oublier celles de la roue de secours, mais aussi les niveaux d’huile, liquides de frein et de refroidissement, lave-glace, bon fonctionnement des freins, de la direction, des phares et des feux, et, très important, des balais d’essuie-glace.

Attention aux bagages mal placés

Autre point important à vérifier avant de prendre la route des vacances : le chargement de la voiture. La Sécurité routière conseille de « s’assurer de placer les bagages les plus grands et les plus lourds au fond du coffre, et en cas d’utilisation d’une barre ou d’un coffre de toit ou d’un porte-vélos, ne pas faire dépasser son chargement à l’avant de la voiture et d’un mètre maximum à l’arrière ».

Choisissez le bon itinéraire

Le choix de l’itinéraire est également important pour limiter les risques d’accident. Il vaut mieux, par exemple, privilégier les routes à chaussées séparées par un terre-plein central, s’informer sur les conditions de circulation et les prévisions météorologiques sur l’ensemble du trajet. Bien entendu, il s’agit d’assurer que tous les passagers – y compris les enfants à l’arrière – portent bien leur ceinture de sécurité.

Sans oublier de respecter les pauses, si possible toutes les deux heures au minimum et de les augmenter en cas de fatigue due à une nuit trop courte par exemple. Dès les premiers symptômes de somnolence, la Sécurité routière vous conseille de dormir au moins 20 minutes ou mieux encore, de passer le volant à un autre passager.

Respectez les distances de sécurité

Sans surprise, la Sécurité routière recommande vivement de respecter les limitations de vitesse, mais aussi les distances de sécurité :  la distance de sécurité minimale à maintenir en suivant un autre usager à la même vitesse est de deux secondes. Une astuce pour savoir si la distance de sécurité est respectée : « prendre un repère sur le bord de la route, compter deux secondes entre l’instant où la voiture que l’on suit passe devant ce repère et l’instant où son propre véhicule passe devant ce même repère ; sur autoroute, la ligne discontinue entre la voie de droite et la bande d’arrêt d’urgence est un repère : il est recommandé de laisser un espace équivalent d’au moins deux bandes de peinture ».

C’est un beau roman, c’est une belle histoire

Sur l’air de la chanson de Michel Fugain, « Une belle histoire », la Sécurité routière accompagne tout l’été les automobilistes sur la route des vacances pour porter ces messages de prudence classés en quatre grands risques : la vitesse, la distance, la somnolence au volant et le téléphone, ce dernier constituant encore un facteur de risque d’accident très élevé. On ne le rappellera jamais assez : on ne consulte pas son smartphone pendant le trajet, sauf pour la fonctionnalité GPS…


Article de 2020

La sécurité routière : une mortalité en baisse et des excès de vitesse en hausse

Sécurité routière

C’est une constante pour la sécurité routière : les confinements se succédant, le nombre de tués sur les routes françaises est en baisse. Mais le nombre de voitures en circulation diminuant, les grands excès de vitesse ont augmenté.

Le chiffre est tombé : au mois de novembre dernier, la mortalité routière a chuté de 33%. Bilan positif pour la sécurité routière : 170 personnes ont perdu la vie au cours de ce mois écoulé, contre 257 en novembre 2019. Un résultat logique qui s’explique aisément par le confinement, même si ce deuxième épisode a été moins contraignant que le premier. A titre d’exemple, au mois d’avril dernier, au plus fort du premier confinement, la baisse avait atteint 55,8%. Les automobilistes de plus de 65 ans ont connu la plus forte baisse, car ces derniers ont beaucoup moins quitté leur domicile que les autres populations au cours de ces deux confinements. Quant aux accidents impliquant des blessés ou seulement des dégâts matériels, ils ont eux aussi marqué une forte baisse, affichant un score de -38,6% en ce mois de novembre.

Du jamais vu de mémoire de la sécurité routière

Cette situation devrait produire un résultat historique pour l’année 2020 pour la sécurité routière. Et si les chiffres ne seront connus qu’en janvier, on devrait d’ores et déjà s’orienter vers une baisse jamais atteinte depuis la naissance des statistiques de l’observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). A titre d’exemple, celui-ci comptabilisait, pour la seule année 1972, plus de 18 000 morts. Ces dernières années, le chiffre dépassait de peu les 3 000 tués, et il devrait se situer largement en deçà pour 2020.

Les cyclistes plus exposés au danger

Mais si cette bonne nouvelle est à saluer pour la sécurité routière, d’autres éléments sont beaucoup moins encourageants. A commencer par la mortalité des cyclistes, qui n’a pas baissé grâce au confinement. L’engouement pour l’usage du vélo, surtout en ville et surtout depuis la rentrée de septembre a multiplié les accidents impliquant des cyclistes et des automobilistes, au détriment, évidemment des premiers. Quant aux piétons, généralement très exposés à chaque mois de novembre, ils ont été épargnés cette année. Seuls 26 tués ont été comptabilisés, alors que la moyenne habituelle est du double. Les piétons sont souvent victimes d’accidents en cette période, car elle correspond au changement d’heure fixé chaque année à la fin octobre. Et, selon l’ONISR, l’œil humain a du mal, pendant quelques semaines, à modifier ses habitudes et le jour tombant plus tôt qu’au cours de la période précédente, des accidents peuvent survenir.

Les grands excès de vitesse en hausse

Autre effet négatif de ces confinements répétés : les routes étant plus dégagées, certains conducteurs ont tendance à appuyer sur l’accélérateurs sans penser à la sécurité routière. Et beaucoup plus que de mesure, car ce sont les grands excès de vitesse qui sont en forte hausse. Ce que l’on nomme « grand » excès de vitesse définit un dépassement de plus de 50 km/h de la vitesse légale. Or, les radars ont enregistré une hausse de 47,4% de ces dépassements au cours du seul mois de novembre, par rapport à la même période en 2019. Étonnamment, cette hausse des grands excès de vitesse était moindre au cours du premier confinement, puisqu’au mois d’avril, au pire de cette période, leur hausse ne dépassait pas 16%. Un mystère que l’ONISR ne s’explique pas, ou seulement par un excès de confiance de ceux qui, ayant échappé aux mailles des filets des radars au cours de la première période de restrictions, envisagent le second plus sereinement. A tort. Toujours est-il que l’organisme veut tenter d’infléchir cette courbe en lançant une campagne télévisée de sensibilisation. Elle a été confiée au réalisateur Arnaud Desplechin qui s’éloigne des slogans et des images chocs. Son but ? Sensibiliser les automobilistes et les motards aux choses de la vie, celles auxquelles on tient. Celles qui sont plus importantes qu’une pointe à 180km/h.


Article de 2019

La sécurité routière : Des chiffres décevants en période de confinement

accident voiture

Même en période de confinement, les résultats sont loin d’être parfaits pour la sécurité routière. Si la mortalité routière a fortement baissé, les grands excès de vitesse ont augmenté. Du coup, les radars mobiles ont repris du service sur le territoire national.

En grande majorité, dans l’Hexagone, seuls les déplacements réellement nécessaires persistent, en particulier liés aux professions indispensables. Et avec des déplacements drastiquement réduits lié au confinement, il y a eu, en toute logique, moins de morts sur les routes au mois de Mars. Soit une régression de 39,6% en mars (101 morts de moins) par rapport au même mois l’année dernière. Un chiffre qui, cependant, ne réjouit pas David Julliard, l’adjoint au délégué à la sécurité routière. « Cette diminution est inférieure à celle du trafic. Il s’agit donc d’un chiffre supérieur à ce qu’on attendait », regrette-t-il. Une déception partagée par Pierre Chasseray, le directeur général de l’association 40 millions d’automobilistes, qui qualifie ces chiffres de “catastrophiques”. “Il devrait actuellement y avoir zéro accident”, commente-t-il.  Avant d’ajouter : “Chaque accident est un échec terrible de comportement”. Ces chiffres qui restent exceptionnellement bas profitent aussi aux piétons et aux cyclistes, bien moins présents sur la voie publique depuis le début du confinement. En revanche, le nombre de morts dans la catégorie des conducteurs professionnels au volant de véhicules utilitaires ou de poids lourd, lui, ne baisse pas.

Augmentation des grands excès de vitesse

Avec le confinement, un autre phénomène apparaît : une augmentation des grands excès de vitesse. Les routes dégagées peuvent, en effet, tenter certains conducteurs d’appuyer sur le champignon. Surtout qu’il n’a pas échappé aux automobilistes que les forces de l’ordre sont sommées de se concentrer sur d’autres tâches que les contrôles de vitesse. C’est ainsi qu’entre le 30 mars et le 5 avril, les radars ont enregistré une augmentation de 12% de ce type d’infractions, par rapport à la semaine du 9 au 15 mars où le confinement n’était pas encore mis en place. Devant ces comportements jugés « irresponsables », la sécurité routière a cru bon de rappeler que ces délits étaient « susceptibles d’accroître le nombre de blessés conduits dans les services d’urgence hospitaliers dans le contexte d’une extrême mobilisation des personnels de santé pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire actuelle ». 

Sécurité routière : plus de temps pour payer les contraventions

Les radars mobiles, faute d’effectifs pour traiter les infractions, étaient suspendus jusqu’à la fin de la période de confinement. Finalement, ils ont à nouveau repris du service sur les routes d’Ile-de-France depuis mercredi dernier pour contrer les chauffards. Les cabines, quant à elles, flashent encore et les jumelles sont toujours de sortie. Alors gare aux excès de vitesse : personne n’est à l’abri d’écoper d’une contravention pour infraction au code de la route. En revanche, si d’ordinaire une amende forfaitaire doit être réglée sous 45 jours (ou 60 jours sur internet), après la date d’émission de l’avis de contravention sous peine d’être majorée, le gouvernement a décidé de prolonger le délai de paiement et de contestation des amendes. « Conformément aux orientations du Gouvernement pour tenir compte de la situation sanitaire à laquelle le pays est confronté, les règles de traitement de l’ANTAI au Centre national de traitement ont en effet été adaptées », communique le Ministère de l’Intérieur.

Amendes pour non-respect des règles de confinement

Lors des quelques sorties autorisées par le confinement, il est désormais obligatoire d’être muni d’une attestation de déplacement dérogatoire. En cas de non-respect de cette règle, il est possible d’écoper d’une amende de 135 euros.  En cas de multiples récidives, la facture peut grimper jusqu’à 3 750 euros et six mois de prison. Pour contester une amende qui vous semble injustifiée, il est possible de se rendre sur le site de l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai). Autre possibilité : envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception à l’officier du ministère public dont l’adresse postale figure sur l’avis de contravention.


Article de 2018

La sécurité routière : un Bilan plus que Positif en 2018

Compteur vitesse

L’annonce est tombée en plein débat sur le maintien, ou non, des 80km/h sur le réseau secondaire. C’est en effet ce lundi que le premier ministre lui-même a annoncé à Matignon, les bons chiffres de la sécurité routière 2018. De bons chiffres qui font état d’une baisse conséquente de 13% par rapport à l’année précédente. Avec 3 259 personnes tuées sur les routes de France métropolitaine, le résultat est en effet meilleur que celui constaté en 2013, ou la France avait déploré 3 427 victimes. Une amélioration, 168 vies sauvées depuis ce précédent record et 189 tués de moins que l’an passé. Le premier ministre a même estimé que, depuis le 1er juillet, date à laquelle les 80km/h sont entrés en vigueur, 116 vies ont pu être sauvés grâce à cette mesure. Évidemment, les chiffres annoncés ne sont qu’estimatifs, et les données définitives ne seront pas connues avant le mois de mai. Reste que la tendance à la baisse ne saurait s’inverser d’ici là.

Une annonce qui suscite la polémique

Mais cette annonce, livrée par le premier ministre tombe en pleine controverse suscitée par le refus, de nombre de citoyens et d’élus locaux et régionaux, de la mise en application des 80 km/h au cours de l’été dernier. Une polémique relancée par les gilets jaunes qui réclament son abrogation. Emmanuel Macron ne s’y est d’ailleurs pas opposé, expliquant que la mesure ne figurait pas dans son programme électoral et renvoyant la balle à son premier ministre. Ce dernier s’appuie donc sur les bons chiffres de la sécurité routière pour la maintenir en place.

Quel avenir pour les 80 KM/H ?

Dès lors, l’on peut s’interroger sur le futur de cette nouvelle limitation de vitesse. Le gouvernement, qui a ouvert le grand débat national jusqu’au 15 mars, a promis de livrer une synthèse des revendications des Français un mois plus tard, au 15 avril. A partir de là, des décisions pourraient être prises dans plusieurs domaines, y compris sur les 80km/h, une question que l’exécutif n’a pas souhaité retranché du débat. Et l’une des pistes envisagées, pour que le Président de la république n’ait pas à désavouer son premier ministre, pourrait conduire l’Elysée à laisser les présidents de régions décider par eux-mêmes.

Des vitesses différentes dans chaque région de France ?

C’est donc à un choix cornélien que devront se résoudre les élus territoriaux. Iront-ils dans le sens de nombre de leurs concitoyens qui souhaitent revenir aux bons vieux 90km/h sur les départementales sans séparation ? Choisiront-ils plutôt la prudence, craignant une hausse du nombre de tués dans leur région ? Une hausse que leurs électeurs ne manqueront pas de leur reprocher par la suite. Surtout, cette décentralisation des règles du code de la route risque de perturber un peu plus encore les automobilistes traversant la France et devant adapter leur vitesse à chaque changement de territoire.

D’autres mesures qui font baisser le nombre de tués.

Pour autant, si la vitesse est un élément déterminant dans la gravité des accidents, sa baisse moyenne dans l’hexagone n’est peut-être pas le seul facteur de la diminution du nombre de tués sur nos routes. Le durcissement du contrôle technique au cours des dernières années, et notamment l’augmentation des points de sécurité vérifiés, et justifiant une contre visite, en est une autre. Lorsque l’on y ajoute, la prime à la casse, et l’augmentation récent de son montant, on obtient un rajeunissement du parc automobile. Et les voitures neuves ou récentes, sont forcément plus sûres, et moins accidentogènes que des modèles plus anciens, ne serait-ce que par l’ajout de dispositifs de sécurité passive, dont certains sont devenus obligatoires, comme l’ABS, l’ESP ou de plus en plus répandus comme le freinage automatique d’urgence.

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).