Microcitadines : Volkswagen bascule dans le tout électrique
Seat, Skoda et Volkswagen ont tout compris. Leur bonne recette pour vendre des autos électriques : des voitures petites, légères et pas chères. Un prix mesuré (autour de 16 000 euros) obtenu en reprenant des éléments connus et éprouvés. Seat Mii, e-Up et Citigo : la seconde voiture que tout le monde attendait pour faire ses courses et aller au boulot.
Elle sont où les nouvelles Seat Mii, Skoda Citigo et Volkswagen Up ? Entre l’ancienne microcitadine du groupe Volkwagen, que les trois marques se contentent de rebadger et les nouvelles, la seule différence prend la taille d’un autocollant, celui qui désigne la version électrique. Car dorénavant les toutes petites autos du géant allemand (Skoda Citigo, Volkswagen e-Up et Seat Mii) ne sont plus disponibles en thermique. Et, visiblement, pour la triplette, le cahier des charges a été clair : la même auto pour tous, au prix de revient le moins cher possible. D’où le recours aux lignes de l’ancien modèle. A l’intérieur aussi, aucune innovation n’a été permise. Les plastiques sont durs comme du bois et les commodos sont hérités de la Golf 6, millésime 2008. Pourquoi pas ? A condition que la mécanique soit à la pointe. C’est le cas. Si la plateforme est celle de l’ancienne Volkswagen e-Up, déjà disponible en version électrique depuis 2013. Car elle permet de stocker les batteries sous le plancher. En revanche, le moteur et les fameuses batteries sont flambant neuves. Elles disposent aujourd’hui de 32,3 kwh. Pas mal, d’autant que l’autonomie a passé la surmultipliée, passant de 160km revendiqués au départ, à 260 aujourd’hui. Pour recharger la bête, il faut être un poil patient et rester chez soi pendant 13h, minimum. Heureusement, avec une wallbox, quatre heures suffisent et en charge rapide, en une heure, 80% du plein est fait.
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Seat Mii électrique : 250 km d’autonomie
Une fois les batteries chargées, il n’y a plus qu’à mettre la gomme. Les 83 ch des engins, qu’il soient d’origine tchèque, espagnole ou allemande, paraissent certes faiblards. Mais en ville ou en zone péri-urbaine ils sont largement suffisants, même si l’engin est bridé à 130 km/h. Surtout que les 212Nm de couple transforment les départs arrêtés au feu rouge en course de dragster. L’auto se catapulte dans la circulation et, grâce à ses quatre roues flanquées aux quatre coins, elle tient le pavé comme peu d’autres voitures. Côté conso, elle revendique un 14KwH pas du tout excessif, ce qui lui permet d’atteindre vraiment les 250km revendiqué par son autonomie. Seule la boite de vitesse posera quelques soucis aux moins geeks et aux moins experts en éco-conduite. Automatique, comme il se doit, elle dispose de pas moins de 5 positions de régénérations auxquels s’ajoutent trois modes de conduite : normal, éco et éco+. Une véritable usine à gaz pour des autos si simples d’aspect. Tellement simple qu’elles ne disposent même pas d’un écran multimédia. Pour trouver sa route, il faudra en passer par son smartphone. Lequel téléphone sert aussi à contrôler, grâce à une appli dédiée, le niveau de charge de l’auto, et de la chauffer à distance lors des petits matins frisquets.
Simple et pas chère
Design antédiluvien et équipements sommaires ne sont pourtant pas justifiés par une radinerie exclusive groupe gerlanique. La Seat Mii s’affiche à 15 490 euros (bonus déduit). La Skoda est encore moins chère, puisqu’elle s’affiche à 320 euros de moins que sa sœur. Seule la Volkswagen, prestige de la marque oblige, exige quelques centaines d’euros de plus. Ces tarifs font de cette triplette, l’électrique la moins chère parmi ses rivales, comme la Renault Zoe qui même si elle est un peu plus grande, se vend 2000 euros de plus. En plus, à ce prix, la Française exige qu’on loue ses batteries, minimum, 70 euros par mois. Et si les trois nouvelles microcitadines avaient enfin résolu l’équation de la voiture électrique ? En l’occurrence le fait qu’aujourd’hui, de telles autos doivent s’imposer comme la seconde monture d’un foyer, qu’elle doivent simplement permettre de se déplacer au quotidien, pour aller bosser, pour faire ses courses et trimbaler sa (petite) famille de l’école aux activités du mercredi. Dans ce domaine, les petites nouvelles ont tout compris.