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Renault F1 : récit d’une passion avec la Formule 1

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C’est officiel, Renault F1 Team fera son grand retour sur les grands prix de Formule 1 en 2016. Considéré comme un constructeur historique au même titre que Ferrari, Mercedes ou McLaren, le constructeur français a donc finalement décidé de revenir en Formule 1 en reprenant l’écurie Lotus en grandes difficultés financières. Si le nom d’Alain Prost est associé à cet ambitieux projet, son rôle dans la nouvelle équipe semble encore incertain. Du côté des pilotes, le Vénézuélien Pastor Maldonado est confirmé tandis que le départ du Français Romain Grosjean sera compensé par l’arrivée du jeune Anglais Jolyon Palmer. On souhaite à Renault de renouer avec son glorieux passé que l’on vous fait redécouvrir sans plus attendre.

1977 à 1985 : des débuts difficiles aux premiers succès

Renault se lance en Formule 1 en 1977, 1 an après la création du département Renault Sport. C’est en Grande-Bretagne que Renault aligne sa première monoplace au départ d’un grand prix. La RS01, pilotée par Jean-Pierre Jabouille, est équipée d’un V6 turbo de 1 500 cm³. Cette technologie révolutionnaire n’est pas encore au point et Jabouille ne voit que très rarement le drapeau à damier. Les nombreux abandons dans un nuage de fumée valent à la RS01 le surnom peu valorisant de “théière jaune”. L’écurie continue néanmoins son apprentissage et décroche ses premiers points l’année suivante. Dès 1979, Renault aligne un deuxième pilote en la personne de René Arnoux. Pour sa première saison complète, l’écurie signe sa première pole position et gagne son premier Grand Prix à Dijon.

Rejointe par Alain Prost en 1981, l’écurie gagne en performance et accède à la troisième place au classement des constructeurs. Place qu’elle parvient à conserver en 1982. En 1983, Prost manque de peu le titre pilote tout comme Renault qui finit vice-champion du monde des constructeurs. Maintenant bien installé dans les paddocks, la marque au losange fournit dès l’année suivante des moteurs aux écuries Tyrell, Lotus et Ligier. Le moteur turbocompressé, raillé à son arrivée devient progressivement la norme jusqu’à son interdiction en 1989.

Alors que Renault suit une progression constante depuis ses débuts, l’année 1985 est décevante sur le plan des résultats. L’écurie officielle finit même derrière les écuries équipées du moteur Renault. Ce coup d’arrêt brutal dans la quête du titre suprême pousse l’écurie française à se concentrer uniquement sur son rôle de motoriste. Renault met fin à son activité constructeur fort de 19 victoires en grand prix. Un apprentissage réussi.

1989 à 1997 : la suprématie du moteur Renault F1

Après deux ans loin des circuits, Renault revient en tant que motoriste et continue de se démarquer, développant un V10 quand les autres constructeurs proposent des V8 ou des V12. Renault équipe les écuries Williams (1989 à 1997), Ligier (1992 à 1994) et Benetton (1995 à 1997). A partir de 1992, le V10 Renault écrase la concurrence. Preuve de sa suprématie, Williams Renault cumule 24 pôles positions consécutives entre 1992 et 1993. En 1995, les moteurs Renault s’adjugent 16 pôles et 16 victoires sur 17 grands prix. La marque française se retire en 1997 après avoir décroché 11 titres de champion du monde (6 constructeurs et 5 pilotes), dont un doublé pilote-constructeur dès 1992.

C’est en 2005 que l’écurie Renault gagne le titre de champion du monde des pilotes avec Fernando Alonso, en même temps qu’elle remporte celui des constructeurs. Un second doublé consacre la collaboration entre le pilote espagnol et l’écurie française. Jusqu’en 2010, les résultats en dent de scie poussent les dirigeants de Renault à se désengager partiellement de la F1. La marque aux losanges est le motoriste de l’écurie Red Bull Racing, et devient champion du monde des constructeurs 3 années de suite, à savoir en 2010, 2011 et 2012.

2001 à 2006 : Renault F1 Team champion du monde

En 2001 Renault revient en F1 cette fois en tant que constructeur en rachetant l’écurie Benetton. L’écurie française renoue petit à petit avec le succès : Fernando Alonso signe la première victoire du team en 2003 et Jarno Trulli remporte le prestigieux grand prix de Monaco l’année suivante. C’est la consécration en 2005 avec un doublé titre constructeur et pilote pour Fernando Alonso. 27 ans après son premier grand prix, l’écurie Renault F1 Team devient championne du monde pour la 1ère fois. La modification du règlement avec le passage du V10 au V8 n’interrompt en rien la dynamique de victoires et Renault enchaine avec un second doublé en 2006. L’année suivante, Alonso quitte Renault pour McLaren. Ce départ marque la fin du succès pour RenaultF1 Team. L’écurie continue d’aligner des monoplaces jusqu’en 2010 mais sans remporter le moindre titre malgré le retour d’Alonso en 2008.

2007 à 2013 : Renault donne des ailes

En 2007, Renault s’associe à l’écurie Red Bull Racing en tant que motoriste. L’association porte ses fruits dès 2009 avec les premières pôles, les premières victoires et un titre de vice-champion du monde des constructeurs. De 2010 à 2013 l’écurie enchaîne 4 doublés titres pilote et constructeur faisant de Sebastian Vettel l’un des pilotes les plus titrés de l’histoire. Ces 4 nouveaux titres permettent également à Renault de devenir le motoriste le plus titré de l’ère V8 et le 2ème plus titré de l’histoire de la F1 derrière Ferrari.

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Crédits photo : F1fanatic, Wikipedia, Senna Files.

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).

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