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Valeurs de reprise: quelles autos gardent la côte?

Que vaudra ma voiture sur le marché dans trois ans et plusieurs milliers de kilomètres ? Tout dépend du type d’auto et de sa réputation. Petit tour du monde des valeurs résiduelles.

valeurs de reprise

On n’a pas toujours en tête le prix de revente de l’auto que l’on souhaite acheter. Pourtant, au-delà du tarif attractif d’une voiture, qu’elle soit neuve ou d’occasion, sa valeur résiduelle (ce qu’elle vaudra après quelques années de bons et loyaux services) a son importance dans le coût global du véhicule. Et dans ce domaine, toutes ne sont pas égales face à leur cote de reprise, ou de revente.

Avantage premium

Les voitures les plus chères sont-elles plus cotées deux ou trois ans après ? Ce serait logique, mais ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Seules les trois marques allemandes qui font la pluie et le beau temps du premium mondial sont dans ce cas. Audi, BMW et Mercedes gardent la forme financière après quelques années d’utilisation. C’est aussi le cas depuis peu du suédois Volvo. Cette forte cote rend toujours leur achat, ou leur location intéressante. Surtout en LOA (location avec option d’achat) ou les mensualités dépendent étroitement de la valeur résiduelle de la voiture.

L’accès premium : un monde à part

Certaines marques sont en train de monter en gamme. Et si elles n’atteignent pas encore le niveau « premium » elles s’en rapprochent et ont en tout cas un avantage : celui d’une belle cote d’occasion. C’est notamment le cas de Volkswagen et de Peugeot. La première est depuis longtemps la chouchou des reprises, et la seconde commence à l’être. Un effort en matière de qualité permettrait au constructeur français de rivaliser avec son principal concurrent allemand.

Japonaises : la prime à la fiabilité

Elles ont une réputation de fiabilité souvent réelle. Résultat : depuis leur arrivée en Europe, les marques japonaises ont d’excellentes cotes à la revente. Une belle image qui bénéficie bien entendu à la plus importante d’entre elles : Toyota. Malgré la complexité de ses systèmes hybrides, ses modèles s’échangent à de bons prix en dépit, parfois, de kilométrages importants. Même constat chez Honda. La marque, plutôt réputée premium dans de nombreux pays d’Europe, n’est pas positionnée de cette manière en France. Ce qui ne l’empêche pas d’être régulièrement citée en temps que bonne élève dans tous les tests de fiabilité. Il en va de même pour Mazda, marque plus confidentielle mais toute aussi réputée et qui affiche une fiabilité mécanique et une précision d’assemblage qui lui permet de revendiquer de très bonnes valeurs résiduelles. C’est également le cas pour Suzuki, autre marque nippone à la solidité reconnue.

L’exception coréenne

Pour faire grimper leur cote, les deux marques coréennes présentes sur le marché français ont mis en place un système redoutable : la garantie longue durée. Ainsi, toutes les Kia vendues dans l’hexagone sont garanties 7 ans, et toutes les Hyundai 5 ans (les deux constructeurs appartiennent au même groupe). De cette manière, lorsqu’une auto achetée neuve change de main au bout de quatre ans (l’échéance moyenne) elle dispose encore d’une durée de garantie correspondant à celle d’une voiture neuve concurrente, généralement de l’ordre de deux ou trois ans.

Constructeurs généralistes : c’est selon

Ils sont les grandes victimes de la décote : les constructeurs généralistes européens n’ont pas l’image de leurs homologues japonais, ni celle des marques premiums. De plus, leur garantie n’est pas très étendue. Pourtant, certains de leurs modèles conservent une bonne cote. Elle est surtout liée au succès de ces modèles. Ainsi ceux qui sont en tête des ventes françaises (Renault Clio et Captur) s’en sortent plutôt bien. A noter également, la bonne tenue dans le temps de la valeur des Dacia, pourtant low cost. Un bon score lié à l’excellente fiabilité des Duster, Sandero ou Logan, grâce à leur mécanique, à la solidité éprouvée et à leur conception « tropicalisée ». Des protections spéciales leur permettent de résister aux mauvaises chaussées de certains pays émergents.

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).