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Le Code de la Route a 100 ans

Il y a 100 ans jour pour jour, le 27 mai 1921, le décret concernant la réglementation de l’usage des voies ouvertes à la circulation publique était promulgué. Cet ancêtre de notre code de la route actuel, intégrait déjà les fondamentaux qui régissent aujourd’hui encore notre conduite quotidienne.

Image du code de la route - vivacar.fr

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« Je peux dépasser ce véhicule ? » Oui, réponse A. Non, réponse B. « Ce panneau annonce une succession de virages dont le premier est à gauche. » Oui, réponse A. Non, réponse B… Si vous avez passé votre permis de conduire, vous n’avez sans doute pas oublié les galères des salles d’auto-école, avec ses bonnes vieilles diapos montrant des situations que l’on peut rencontrer sur les routes. Quarante questions, pas plus de cinq fautes pour obtenir le précieux sésame. Et bien ce fameux code de la route fête aujourd’hui ses 100 ans : il a en effet vu le jour par la promulgation du « Décret concernant la réglementation de l’usage des voies ouvertes à la circulation publique », le 27 mai 1921.

Le Code de la route s’adapte

Bien sûr, au fil du temps, notre bon vieux Code de la route a beaucoup évolué, les usagers de la route devenant sans cesse plus nombreux au cours du XXe siècle. Lorsque le premier Code de la route est apparu, nos rues étaient encore très peu empruntées par les engins motorisés (17 % de la circulation). Les usagers se déplaçaient alors essentiellement à vélo (35 %), mais surtout en calèches (48 %).

Code la route : plus de sécurité

De nouvelles lois et décrets sont donc apparus en particulier pour mieux appréhender les dangers liés à l’abus d’alcool, avec la promulgation de la loi autorisant le prélèvement sanguin du conducteur en cas d’accident grave, en 1956. Les excès de vitesse ne sont évidemment pas oubliés avec les nouvelles limitations à 90 km/h sur route et à 130 km/h sur autoroute dès 1974). Enfin, le Code a voulu mieux protéger les conducteurs et leurs passagers, avec l’obligation du port de la ceinture à l’avant et l’obligation du port du casque à moto, en 1973.

On a failli rouler à gauche ! 

C’est assez surprenant, mais il s’en est fallu de très peu pour que roulions à gauche comme nos voisins britanniques. Le tout premier projet de Code de la route le prévoyait, en effet, afin de conserver le siège à droite, comme sur les calèches. Le projet sera finalement mis de côté au début de la Première Guerre mondiale. Et quand les travaux reprennent après la guerre, c’est finalement l’usage des voies à droite qui l’emporte, mais on peut encore rouler au centre. Ce n’est finalement qu’en 1933 que le Code imposera de « tenir sa droite en permanence ».

L’arrivée du permis de conduire

C’est en 1922 que l’âge minimum des jeunes conducteurs est fixé à 18 ans et que la conduite n’est plus seulement réservée aux hommes… Pour pouvoir conduire une voiture, il faut déjà passer un examen avec une épreuve pratique et théorique. Apparaissent alors les premières auto-écoles. Mais ce n’est qu’en 1971 que l’examen du permis de conduire tel qu’on le connaît aujourd’hui sera organisé par l’Etat.

Histoire de panneaux routiers

Pour obtenir votre examen du code de la route, vous devez d’abord connaître sur le bout des doigts les fameux panneaux de signalisation. Saviez-vous que les premiers d’entre eux datent de 1902 et qu’ils s’inspirent de la signalisation maritime ? Sept ans plus tard, la Convention internationale de Genève harmonise au niveau international quatre types de signaux : virage, croisement, cassis et passage à niveau. Certains panneaux ont été adoptés plus tard. C’est le cas du panneau « Stop » de forme octogonale qui nous vient tout droit des États-Unis.

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).