La nouvelle prime à la casse rencontre le succès
En 2019, la nouvelle prime à la casse a été victime de son succès. Plus de 376 000 Français ont bénéficié d’une aide pour changer d’auto.
L’an dernier, de nombreux véhicules ont pris le chemin de la casse. Leurs propriétaires ont ainsi pu bénéficier d’une aide à l’achat pour une voiture neuve ou une occasion récente. Les conditions ayant été durcies depuis le 1erAoût 2019, la part des diesel a fortement réduit. Mais l’objectif qui était d’accélérer le renouvellement du parc automobile n’a pas failli. Au contraire.
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Une prime moyenne en augmentation
En 2019, ce sont donc 820 millions d’euros qui ont été versés pour répondre à 376 831 demandes. Soit une prime qui s’est élevée à 2176 euros en moyenne. Un score meilleur qu’en 2018 où 253 412 subventions avaient été opérées pour un montant un peu plus léger de 1973 euros. Cette nouvelle prime à la casse pourrait bien atteindre le million en 2021 tant elle séduit les Français. Pourtant, les conditions ont été durcies, diminuant le nombre de primes versées. La moyenne était en effet de 22 000 primes par mois entre le 1erAoût et le 31 décembre 2019 contre 38 000 entre Janvier et fin Juillet 2019. Malgré tout, si ce rythme reste identique, le million de primes sera atteinte d’ici un an.
Les voitures essence encouragées
La nouvelle prime à la casse a un peu changé la donne avec ses nouvelles conditions d’obtention. Dans le collimateur, les voitures roulant au diesel bien sûr. En 2018, elles représentaient encore 48%. Depuis le 1er Août 2019, elles ne représentent plus que 5% (soit 81% des véhicules électriques mis au rebut depuis le 1er août). L’achat de diesel est bien moins encouragé et ça fonctionne. En revanche, les voitures tournant à l’essence (Crit’Air 1) représentent l’essentiel des primes accordées : un peu plus de 8 sur 10, devant les autos électriques (13.1%) et les hybrides rechargeables (0.7%).
Des achats de voitures d’occasion
Contre toute attente, les achats restent orientés vers les voitures d’occasion. 67% primes ont été accordées depuis le 1er Août 2019 pour troquer sa vieille auto contre une autre, plus jeune, mais toujours, en majorité, de seconde main.
Comment obtenir un coup de pouce financier ?
Au niveau des émissions de CO2, l’auto achetée en remplacement doit désormais émettre 116 g de C02 maximum par km (122 g auparavant). Les véhicules roulant au superéthanol (ou E85) bénéficient d’un abattement de 40 % sur leurs émissions pour calculer leur éligibilité. Les critères de revenus ont, quant à eux, été resserrés pour l’achat d’une motorisation classique : seuls les ménages gagnant moins de 13 489 euros par an et par part peuvent prétendre à la prime, à condition de s’offrir une auto dotée d’une vignette Crit’Air 2, immatriculée après septembre 2019. Enfin, les électriques et hybrides restent éligibles à la prime pour tous les foyers, sauf si le prix d’achat dépasse 60 000 € (batterie comprise). Globalement, la prime varie de 1 500 à 5 000 € selon le véhicule, mais aussi selon les revenus et la distance domicile-travail.