La ceinture 3 points fête ses 60 ans
Elle est follement efficace et marque un immense progrès du point de vue de la sécurité routière. La ceinture de sécurité 3 points commercialisée par Volvo il y a 60 ans, continue à sauver des vies.
« Un petit clic vaut mieux qu’un grand choc ». On se souvient tous avec un brin de nostalgie de ce slogan de la sécurité routière. Si aujourd’hui tout le monde est convaincu de la nécessité d’accrocher sa ceinture de sécurité, cela n’a pas toujours été le cas. Depuis 1970, les constructeurs ont l’obligation de prévoir des ancrages dans les voitures. En Juillet 1973, après un triste record de mortalité routière en 1972 (18 000 morts), le port de la ceinture de sécurité est devenu obligatoire à l’avant des véhicules mais seulement hors agglomération. Il a fallu attendre 1979 pour l’imposer en ville, puis 1990 pour les passagers arrière. Son port a également été étendu aux transports en commun en 2003. Enfin, depuis 2008, chaque enfant transporté en voiture doit occuper seul une place équipée d’une ceinture et être attaché dans un siège auto ou un rehausseur selon sa morphologie.
Sommaire de l'article
Un geste simple pour sauver des vies
Mettre sa ceinture de sécurité est aujourd’hui devenu un réflexe pour la majorité des automobilistes. D’ailleurs, les contrevenants encourent 135 euros d’amende et le retrait de 3 points si l’un des passagers, dont lui, n’est pas attaché. En France, plus d’un million de vies ont déjà été sauvées depuis l’installation des ceintures trois points. Mais l’abaissement de la vitesse, conjointement au port de la ceinture, a également porté ses fruits. C’est ainsi qu’en décembre 1973, alors que 80% des automobilistes mettaient leur ceinture suite à l’arrêté, le nombre de morts sur les routes avait chuté de 30%. L’arrivée de l’airbag a également contribué à protéger des vies. Depuis, les campagnes de sécurité routière enfoncent régulièrement le clou. Malgré tout, un Français sur dix déclare ne pas porter la ceinture de sécurité. Parce qu’elles n’ont pas eu le réflexe, on estime que 350 personnes meurent encore sur les routes chaque année. Dont les enfants qui sont encore trop rarement correctement attachés dans leur siège auto à l’arrière des autos.
L’origine de la ceinture de sécurité 3 points
Les voitures possèdent de nombreux dispositifs de sécurité. Des années de recherche et de développement sont évidemment nécessaires avant que ces systèmes de sécurité ne soient validés. C’est le cas de la ceinture de sécurité qui, à l’origine, ne ressemblait pas du tout à celle que l’on connaît et dont le port est aujourd’hui obligatoire. Sa version moderne, dite à trois points d’attache, composée d’une sangle abdominale et d’une sangle diagonale, fête cette semaine ses 60 ans.
C’est dans une aéronautique balbutiante au début du XIXème siècle qu’un harnais rudimentaire est inventé pour voler dans un planeur.
Le concept est testé lors d’une course automobile entre Paris et Marseille en 1896. Parallèlement, le canadien Gustave Désiré Lebeau dépose le brevet de « bretelles protectrices pour voitures automobiles ». Mais c’est en 1959 que l’ingénieur Nils Bolhin, recruté chez Volvo, brevette la fameuse ceinture de sécurité moderne : celle à trois points d’ancrage appelée également ceinture à enrouleur et qui se clique d’une seule main, en quelques secondes.
La Volvo PV544 devient ainsi la première voiture de grande diffusion à intégrer de série ce dispositif. Véritable lien entre l’homme et l a voiture selon le constructeur suédois, elle représente l’une des avancées les plus significatives en matière de sécurité automobile. Et, malgré l’opposition des défenseurs des libertés individuelles, la France est le tout premier pays européen à léwebpérer dans ce domaine. Car avant 1973, seulement 15% des automobilistes bouclaient leur ceinture de sécurité, ce qui a rendu nécessaire un passage par la loi.
Ceinture de sécurité : des innovations
La ceinture de sécurité a-t-elle cessé d’évoluer ? Pas si sûr. Ford, par exemple, a imaginé une ceinture avec un airbag intégré. Mais uniquement pour les passagers arrière. Car si, à l’avant, les occupants sont protégés par des airbags, ceux qui voyagent à l’arrière sont projetés sur les dossiers des sièges avant. Un airbag dans les ceintures