Ford appui sur le champignon de l’hybridation
Fiesta, Focus, Puma, aucune des citadines ou compactes de la marque américaine n’échappe à l’aide l’électrique. Alors que les modèles plus imposants existent déjà en version hybride rechargeable. Ford engage ainsi sa lutte contre le malus.
C’est l’obsession de toutes les marques : empêcher coûte que coûte leurs modèles d’être soumis au malus écologique. Alors, chaque gramme d’émission de C02 gagné compte et si c’est bon pour la planète, ça l’est également pour le portefeuille des clients. Du coup, l’hybridation légère, ou mild hybridation, se généralise sur les petites voitures. Le concept, inventé par Suzuki en 2015 est en train d’attirer toutes les marques. Dernière en date, l’américaine Ford s’apprète à révolutionner sa gamme en l’adaptant aux circonstances du moment. Et tous ses petits et moyens modèles s’y collent. En commençant par la Fiesta, la citadine polyvalente, best-seller de la marque.
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Deux Fiesta et deux Focus hybrides
La petite Ford Fiesta est désormais disponible en deux versions hybrides, l’une de 125 et l’autre de 155ch. Les deux modèles sont issus du même bloc : le moteur ecoboost de 1l et trois cylindres équipé d’un turbo. Désormais, il bénéficie, en plus, d’une micro-hybridation sous la forme d’un alterno-démarreur de 11,5 kW et une batterie 48V. Si l’ajout de l’électricité n’augmente pas la puissance de la version de 125ch, elle permet un gain substantiel avec la version plus puissante qui passe de 140 à 155ch. La compacte Focus, renouvelée en 2018 passe elle aussi le cap de l’hybridation avec des blocs similaires.
Un gain de consommation et de couple
Evidemment, cette « béquille » électrique est avant tout destinée à abaisser les émissions de C02 qui atteignent 92g avec la version 125ch. Mais elle augmente également le couple de l’engin qui atteint, en version 155ch, le trtès honorable score de 240Nm. Ce couple, disponible plus tôt, permet de ne pas avoir à grimper inutilement dans les tours pour atteindre une vitesse de croisière. D’où un gain de consommation. En y ajoutant une désactivation des cylindres automatique lorsque le moteur n’a pas besoin d’être totalement en charge, l’on obtient une frugalité à l’usage évaluée à 4L/100km. Même si dans la vraie vie ce scrore devrait être d’un petit litre supplémentaire, il reste intéressant et constitue un gain de consommation compris entre 5 et 10% selon les circonstances de conduite, en ville ou à la campagne.
L’hybridation : du Puma au Kuga
Si la Fiesta et la Focus sont désormais disponibles en hybride, le mini crossover Puma est équipé de la sorte depuis le début de cette année. C’est ainsi l’intégralité de la gamme Ford qui dispose de sa part d’électricité, petite ou grande. Le Kuga, SUV compact est disponible en version hybride simple, sur le même principe que la Fiesta, mais avec un moteur essence de 2L. Mais il est également vendu dans une version hybride rechargeable forte de 225ch. Le moteur de 2,5l qui l’équipe est accompagné d’une batterie suffisamment puissante pour permettre au lourd crossover d’effectuer plus de 50km en mode tout électrique. Même l’utilitaire Transit est désormais assorti d’une batterie, histoire de boucler la boucle d’une gamme totalement hybride. Reste que pour Ford, comme pour tous les constructeurs, c’est aujourd’hui la seule issue possible pour échapper aux pénalisations du malus qui touche ses clients, et aux amendes de Bruxelles concernant le constructeur lui-même. L’opération ne représentant qu’un surcoût de 450 euros pour une Fiesta pour l’acheteur, elle est d’autant plus indolore que ce suroût est rapidement absorbé par la baisse de la consommation en carburant. Fort de ce constat, il parait aujourd’hui évident que dans les années qui viennent, l’ensemble des gammes de l’ensemble des constructeurs devraient se convertir à l’hybride.