F1 : quand les enfants veulent devenir de grands pilotes comme leur père

Dans le domaine des arts comme celui du sport, pas facile d’être fils de. Entre l’inévitable accusation de favoritisme, et la difficulté de faire aussi bien que son géniteur, les enfants de stars doivent jouer du coude, et du volant, comme les enfants de pilotes qui eux-mêmes aspirent au graal : la F1. Pour eux, le chemin est ardu et les fils de grands pilotes doivent faire leur preuve. Même si le début de carrière est facilité par leur nom de famille et le carnet d’adresse du paternel, il ne sert pas à grand chose face au chronomètre. Beaucoup sont recalés avant la discipline suprême, quand quelques-uns y parviennent et font aussi bien, sinon mieux que leurs ainés. Mais papa a beau être au bord de la piste pour certains fils de pilote, sans un immense talent, pas de drapeau de la victoire. Tour de circuit des enfants de champions qui ont parfaitement réussis, ou non.

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Souvent moins connus que leurs grands pilotes de père, les fils de Senna, Prost, Sainz, Piquet, Lauda ou Rosberg ont pourtant sévit sur les circuits de F1. Y aurait-il un gène du pilotage ? Disons qu’il y a une histoire de passion qui devient une histoire de famille. C’est finalement un peu le même destin que pour les fils d’avocat, de dentiste, d’architecte : les enfants ont baigné dans le même univers dont ils connaissent tous les rouages et ne se voient pas évoluer autre part.

F1 : quand le fils pilote mieux que le père

Un certain Jacques Villeneuve qui avait le pilotage en héritage, a fait mieux que son père malgré le décès de ce dernier en 1982. Fauché en pleine ascension, Gilles Villeneuve ne sera jamais champion. Jacques a pris la revanche de son père et a donc fait mieux.

Un autre fils de grand champion, Nicolas, qui n’est autre que le fils de Keke Rosberg, a le vent en poupe et dépasse son géniteur. En position pour devenir un jour champion du monde, Nicola Rosberg possède un palmarès plus conséquent que celui de son père et pilote dans une écurie de F1 prestigieuse : Williams. Autre prouesse prouvant son talent : à 17 ans, Nicolas fut aussi le plus jeune pilote de F1.

F1 : quand le fils égale son père

Damon Hill a été champion du monde de Formule 1 en 1996 comme son père en 1962 et 1968. Le père et le fils ont deux autres points communs : l’opiniâtreté plus que le talent et un succès tardif : 32 ans pour le père et 29 ans pour le fils.

Nelsinho Piquet a d’abord grandi dans l’ombre de son père Nelson, triple champion du monde de F1 (1981, 83, 87). Puis a rejoint l’écurie de son père.

F1 : quand le fils est une fille

Comme les grands pilotes de course ne mettent pas forcément au monde des garçons mais aussi, parfois, des filles, il y a une femme qui a suivi les traces de son père : la pilote espagnole Maria de Villota, pilote d’essai chez Marussia F1 Team pour la saison 2012 de Formule 1.

Quand le fils change de discipline

Parfois, les fils de grands pilotes ont la velléité de changer de discipline. Comme Carlitos Sainz qui rêve de F1 plutôt que de rallye où excellait son père. Carlitos a d’ailleurs signé un contrat au Red Bull chez les Juniors.

Les fils de pilote dans l’ombre de leur père

Parfois, c’est dans l’ombre de leur géant de père que les fils de pilote tentent de grandir. C’est le cas de Nelsinho, le fils du grand Nelson Piquet triple champion du monde de F1 (1981, 83, 87). Idem pour Mathias Lauda qui ne sera jamais un crack comme Niki, l’intouchable triple champion du monde de F1. Même chose pour le fils d’Alain Prost qui court en A1, un championnat concurrent de la F1. 

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).