Entretien et mécanique

Un moteur dont on prend soin est un moteur qui va loin

entretien moteur voiture

On a beau respecter scrupuleusement les conseils d’entretien de son constructeur, et effectuer ses révisions à temps, quelques petites attentions supplémentaires permettent à un moteur de bien vieillir.
Carnet d’entretien en main, révisions effectuées, et tampon apposé : on est le bon élève et l’on pense, de bonne foi, que notre auto, et surtout son moteur sont destinés à durer et à cumuler les centaines de milliers de kilomètres. Mais un bon entretien doit aller au-delà du simple respect des préconisations « constructeur ». Quelques gestes de conduite simples, de vérifications accessibles à tous et d’utilisation des bons ingrédients permettent de multiplier les chances de voir un moteur bien vieillir. Et d’éviter d’avoir à changer trop souvent des pièces mécaniques de plus en plus chères. Quant à l’achat et à l’utilisation de pièces et de liquides de qualité, ce sont des investissements finalement moins élevés que des réparations au prix élevé.

Démarrage à froid : le grand ennemi

Hiver comme été, au démarrage, un moteur n’est jamais en condition optimal. Pour éviter de l’abimer, il faut veiller à ne pas dépasser 2 000 tr/mn avant qu’il ne soit à bonne température. Comment vérifier cette dernière ? Deux indicateurs permettent de le faire. Il faut observer la jauge de température d’eau, de série sur toutes les autos. Lorsqu’elle atteint 90°, le moteur est, en principe, en pleine forme. Mais la mesure la plus précise est celle de la jauge à huile, qui n’équipe, malheureusement, pas toutes les voitures. A partir de 60°, l’huile est suffisamment fluide pour lubrifier correctement le moteur. De même, lorsque le moteur est à bonne température, ses pièces métalliques sont suffisamment dilatées pour être parfaitement opérantes. Alors, hiver comme été, on évite de faire tourner trop vite un moteur froid, et de passer brusquement ses rapports, puisqu’une boite de vitesse dispose elle aussi d’un carter d’huile qui doit être chaude pour être efficace.

Un excès de vidanges ne saurait nuire

Les vidanges sont généralement préconisées tous les 30 000km. Pourtant, surtout avec un moteur diesel récent, il est souhaitable de les effectuer tous les 15 000 km. Car l’huile chauffe et elle est quelque peu malmenée par les pressions élevées des moteurs modernes. Changer l’huile souvent, en prenant soin de sa qualité, est donc chaudement recommandé. Même si cette opération intermédiaire (entre deux révisions), s’effectue à l’aide d’un aspirateur spécial qui laisse quelques résidus au fond du carter.

Décrasser son moteur à l’accélérateur

En roulant trop souvent à basse vitesse et surtout en ville, les moteurs diesel modernes ont tendance à s’encrasser. Aussi, il est recommandé, de temps à autre, d’emprunter l’autoroute. Non pas pour rouler à vitesse constante, mais pour accélérer et monter rapidement en régime. Attention, car ce type de manœuvre ne doit pas être effectué tous les jours, et surtout pas à froid, ce qui aurait un effet inverse de celui recherché : une altération trop rapide du moteur et surtout de ses injecteurs.

Filtres et carburants : la qualité à tout prix

Ils évitent aux impuretés contenues dans l’air, le carburant ou l’huile d’abimer le moteur. Mais ces impuretés s’entassent dans le filtre et risque de freiner l’arrivée des liquides ou de l’air. Aussi, il convient de les changer régulièrement. Attention toutefois à utiliser des filtres de bonne qualité, gage de leur efficacité. Une bonne qualité tout aussi indispensable pour le choix des carburants, surtout le gazole. Le diesel premium, permet de sauvegarder les injecteurs. Et les quelques centimes supplémentaires que ce type de carburant coûte au litre sont, au final, beaucoup moins onéreux que le changement des injecteurs d’un moteur.

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).