Quelle voiture hybride choisir en fonction de vos besoins ?
Les nouvelles normes de CO2 de plus en plus drastiques (118 g/km aujourd’hui à 95 g en 2020 puis 75 g vers 2025) invitent les constructeurs automobiles à élaborer des modèles de moins en moins polluants. Une nouvelle technologie a pris de la consistance : la voiture hybride. Avec la Prius, Toyota a été le premier à démocratiser l’idée qu’une autre énergie que le pétrole pouvait propulser nos voitures de façon plus respectueuse pour l’environnement. Et Volvo le premier à annoncer la fin de ses modèles thermiques en 2019. Grâce à leur image positive, les ventes des autos hybrides ont bien progressé pour représenter 3.5% du marché des véhicules neufs en 2017 en France. Les véhicules hybrides fonctionnent avec deux moteurs : un électrique et un thermique, le thermique prenant le relais au bout de quelques kilomètres. La plus grande vertu des autos hybrides étant bien sûr de diminuer la consommation de carburant. « Tandis qu’une Yaris non-hybride consomme 6.5l/100km, une Yaris hybride n’en consomme que 5 » décrit Julien Le Clère, le fondateur du blog Le-Mobiliste. Autre effet positif des voitures hybrides : elles incitent à la modération. « Un changement de conduite doit s’opérer pour obtenir tous les effets vertueux d’une voiture hybride, poursuit Julien Le Clère. L’éco-conduite est fortement recommandée pour obtenir de faibles consommations de carburant. Rassurez-vous, cela devient rapidement un jeu ! Et l’on garde le plaisir de conduire au volant d’une hybride ». La nervosité et l’empressement sont, en effet, sanctionnés par l’ordinateur de bord qui joue un rôle de coach d’éco-conduite, tandis que la patience et l’anticipation sont récompensées. Dans certains modèles, un petit arbre grandit feuille par feuille pour matérialiser à l’écran vos efforts. Dans d’autres modèles encore, vous pouvez indiquer à votre ordinateur combien vous désirez consommer afin qu’il vous assiste dans vos objectifs. Ville ou campagne : à chaque technologie ses vertus Selon que l’on se déplace en ville ou à la campagne, il ne faut pas se tromper de voiture hybride au risque de consommer plus que de mesure. Passage en revue des différents types d’hybridation, à choisir en fonction de son cadre de vie. L’hybride rechargeable : parfait pour un usage urbain Pour tous ceux qui effectuent chaque jour une distance de moins de 50km pour se rendre au bureau, les modèles hybrides rechargeables, encore appelés plug-in, sont fortement recommandables. Car selon les marques, et surtout la taille de leurs batteries, ces autos sont capables d’effectuer jusqu’à une cinquantaine de kilomètrres par la seule énergie électrique. Au-delà, le moteur thermique prend la relève. Le réservoir d’essence aussi. Et comme les batteries alourdissent la voiture, le bloc sera à la peine et consommera en conséquence. Reste que pour un usage thermique restreint, pour des échappées en week-end ou pour les vacances, le jeu en vaut la chandelle. L’hybride plug-in est à déconseiller aux gros rouleurs qui avalent de l’autoroute chaque jour. Les professionnels qui passent leur temps sur l’autoroute, par exemple, doivent fuir le plug-in. Pour tous les autres c’est une solution pour diminuer sa consommation de carburant. D’autant que les batteries se chargent à la maison, sur une prise classique en 3 ou 4 heures. Mais attention à l’addition au moment de l’achat. Car le surcoût par rapport à une voiture traditionnelle est compris entre 5 000 et 7000 euros. Une somme parfois difficile à amortir. Pour ceux qui ont consciencieusement faits leurs calculs, le choix est vaste. Ils peuvent opter : 1/ pour l’excellente compacte Volkswagen Golf GTE qui allie les performances d’une GTI de 205ch, à la frugalité d’une toute électrique sur une trentaine de km. 2/ Légèrement moins chère, et un peu moins performante, la dernière génération de Toyota Prius Plug-in a réalisé d’énormes progrès routiers pour des tarifs toujours contenus. 3/ Beaucoup plus chère, plus puissante, et plus grande, la Porsche Panamera Plug-in développe 680ch. Mais Sa consommation mixte homologuée est de 3,1 l/100 km seulement. Elle est exempte du super malus que sa version thermique récolte. L’hybride classique : la bonne à tout faire Pour tous ceux qui roulent beaucoup, sur de longs trajets d’autoroute, ou de bucoliques routes de campagne, l’hybride traditionnel tel que Toyota l’a développé en 1997 est particulièrement adapté. Au menu d’une recette renouvelée par sa Prius depuis cinq générations : un moteur thermique couplé à un second bloc, électrique celui-là. L’idée, au-delà d’une conduite toute électrique qui ne dépasse pas quelques kilomètres, consiste à se servir de l’apport en watts pour économiser de l’essence. Et une Prius d’aujourd’hui consomme environ 4,5L/100km sans pour autant tenter de battre un record d’éco-conduite. La Toyota pionnière du genre a fait des petits avec la Yaris hybride citadine, la compacte Auris (à partir de 25 900 euros) et son petit SUV C-HR, le carton commercial du moment. Mais l’idée a également essaimé chez les concurrents. Un autre SUV, d’un autre groupe, se distingue ainsi par ses qualités. Le Kia Niro, crossover compact plutôt agréable à conduire ne dépasse pas 5l/100km pour un tarif particulièrement attractif, presque similaire à un SUV thermique. Enfin, au royaume des hybrides, il convient de citer la tentative de Suzuki qui s’est fait une spécialité de la micro-hybridation dans ses derniers modèles. La Swift, la Baleno et l’Ignis bénéficient tous trois d’une toute petite batterie supplémentaire, sorte de béquille du moteur thermique permettant à ce dernier de baisser sa consommation de 10%. Un avantage léger pour des tarifs qui le sont tout autant.
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