Normes anti-pollution et contrôle technique 2019
Pour apaiser les gilets jaunes, le gouvernement avait reporté au mois de Juillet prochain la mise en place des nouveaux contrôles anti-pollution. La date approche à grands pas et certains centres de contrôles techniques sont déjà pris d’assaut. Particuliers, taxis, ambulanciers, artisans… tous ceux qui roulent au gazole s’interrogent sur le nouveau contrôle anti-pollution visant les seules voitures diesel. Et les rendez-vous se multiplient car certains craignent d’échouer à la future épreuve antipollution.
Depuis 1992 lors de leurs premières applications, les normes anti-pollution ne cessent d’évoluer, apportant avec elles leurs lots de révolutions et de réglementations qui sont de plus en plus sévères. A partir du 1er juillet 2019, le contrôle technique avec ses nouvelles règles va s’attaquer aux véhicules diesel avec une inspection encore plus stricte. Dans le collimateur notamment, les émissions de particules fines qui seront scrutées à la loupe. Les moteurs des autos tournant au gazole et sorties après 2011 peuvent trembler.
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La valeur d’opacité vérifiée avec les nouvelles normes anti-pollution
Au 1er Juillet prochain, le contrôle technique va mesurer avec l’opacimètre qui affichera le verdict « Conforme » ou « Non conforme », l’opacité des particules émises par le pot d’échappement. Et il y aura environ 20% de tolérance en moins. Avec une contre-visite au tournant si les émissions de particules fines sont trop élevées, notamment pour les autos diesel qui effectuent des trajets courts. Car dans ce cas, la valeur contrôlée risque d’être gigantesque, les gaz sortant d’une bribe lors de l’accélération franche désormais obligatoire opérée par le contrôleur. Or, la teneur en monoxyde de carbone des gaz d’échappement mais aussi l’opacité des fumées d’échappement seront vérifiés et le véhicule scruté devra avoir un taux d’émission de particules fines égal à celui qui a été enregistré lors de l’homologation du modèle. Une auto dont la valeur d’homologation sera fixée à 0,52 par exemple, ne pourra plus dépasser ce taux. Avant la réforme du contrôle technique, une marge de 0,7 à partir de cette valeur pour tous les modèles était tolérée… Jusqu’à présent, 1% des véhicules étaient recalés. Mais au 1er Juillet, il y aura 5% de véhicules potentiellement recalés. Et l’on parle ici de diesel d’après 2005, année où le filtre à particule est devenu obligatoire.
Un contrôle technique 2019 plus intransigeant et plus coûteux
Obligatoire, le contrôle technique doit être effectué avant que le véhicule n’atteigne sa 4ème année, puis régulièrement tous les deux ans, et ce dans un centre de contrôle technique évidemment agréé. Auparavant, 123 points étaient scrutés. A partir du 1er Juillet 2019, il y en aura 133. Niveau défaillance, l’examen de votre auto portera non plus sur 410 défaillances mais 610. Du coup, le contrôle technique retiendra votre véhicule plus longuement car il faudra quasiment une heure pour vérifier tous ces points supplémentaires. Il coûtera aussi plus cher : autour de 80 euros.
Avec des réparations de plus en plus onéreuses dès le 1er Juillet prochain, les propriétaires de véhicules diesel devraient s’inscrire en nombre avant d’atteindre la date fatidique du nouveau dispositif. Car, en cas de contre-visite et à 2 000 euros le changement de filtres à particules, il vaudra mieux avoir une bourse proche du Faubourg Saint-Honoré.