Actualité Renault : Luca de Meo présente sa stratégie électrique
Actualité Renault : Le groupe annonce une « accélération historique de sa stratégie électrique ». Pour son PDG, Luca de Meo, la marque au losange est en train de créer « les conditions de sa compétitivité ». Une stratégie établie autour de quatre axes forts avec un objectif ambitieux : proposer des véhicules électriques compétitifs, durables et populaires.
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Batteries : maîtriser la chimie NMC
Renault annonce qu’il couvrira la totalité de ses véhicules électriques avec une chimie NMC (Nickel, Manganèse et Cobalt) et une architecture de cellule unifiée. Objectif : un million de véhicules électriques au sein de l’Alliance d’ici 2030. Pour le constructeur français, « ce choix de chimie offre un ratio très compétitif en coût au kilomètre, avec jusqu’à 20% d’autonomie en plus par rapport aux autres solutions chimiques et une bien meilleure performance de recyclage ».
En outre, pour ce qui concernent les cellules, Renault a choisi, d’une part, de s’associer à Envision AESC qui développera à Douai une gigafactory d’une capacité de 9 GWh en 2024 avec pour objectif d’atteindre 24 GWh en 2030 ; d’autre part, de signer un protocole d’accord pour devenir actionnaire de la start-up française Verkor pour co-développer une batterie haute performance adaptée aux segments C et supérieurs de la gamme Renault, ainsi qu’aux modèles de la gamme Alpine.
Moteurs électriques : de l’approvisionnement à la fabrication en interne
Renault, premier constructeur à développer son propre moteur électrique, compte bien garder une longueur d’avance sur la concurrence. Selon son PDG, « le groupe a déjà pu diviser par deux le coût de ses batteries au cours des dix dernières années, et le divisera à nouveau par deux au cours de la prochaine décennie ».
Le constructeur a par ailleurs signé un partenariat avec la start-up française Whylot pour un e-moteur automobile innovant à flux axial. Une technologie qui devrait permettre de réduire de 5 % les coûts tout en économisant jusqu’à 2,5 g de CO2 selon la norme WLTP.
En ce qui concerne l’électronique de puissance, Renault va développer un boîtier unique compatible avec le 800V qui sera utilisé sur toutes les plateformes et tous les groupes de motopropulseurs
Deux plateformes dédiées aux véhicules électriques
Avec une expérience de dix ans, Renault se distingue dans le domaine des plateformes entièrement dédiées aux voitures électriques. Pour les segments C et D, la plateforme CMF-EV offre, selon le constructeur, un plaisir de conduite accru et des performances inégalées, avec une autonomie jusqu’à 580 km WLTP, un plus grand espace à bord puisque tous les éléments techniques sont logés dans le compartiment moteur, un centre de gravité abaissé. La toute nouvelle Mégane E-Tech Electric, produite à Douai, bénéficie déjà de cette plateforme.
Pour le segment B, CMF-BEV devrait permettre au constructeur de proposer des véhicules électriques abordables. Cette toute nouvelle plateforme réduira de 33% le coût par rapport à l’actuelle génération de Zoé et offrira une autonomie de 400 km en WLTP.
Actualité Renault : Vers des véhicules électriques made in France compétitifs
Il y a un mois, dans son actualité, Renault annonçait la création de Renault ElectriCity. Objectif de cette nouvelle entité qui regroupe les trois usines de Douai, Maubeuge et Ruitz : proposer sur le marché des voitures électriques « made in France ». Pour Luca de Meo, ce nouveau centre permet à au groupe « de faire de ces usines l’unité de production la plus compétitive et la plus performante en Europe, avec 400 000 véhicules produits par an d’ici 2025 et un coût de production réduit à ~3% de la valeur du véhicule ».
Stratégie électrique : Agir sur l’ensemble du cycle de vie de la batterie
Via Mobilize, Renault souhaite augmenter la durabilité de ses batteries. Pour ce qui est de la première vie, il développe actuellement des solutions qui permettent de renvoyer de l’énergie vers le réseau électrique à partir de la batterie d’une voiture électrique. Pour la seconde vie de la batterie, de nouvelles applications autour du stockage stationnaire ont été développées pour gérer les besoins ponctuels en électricité, du stockage mobile d’électricité ou des générateurs destinés à d’autres industries.
Pour la fin de vie, enfin, grâce à sa filiale Indra et à son partenariat avec Veolia, Renault possède un vrai savoir-faire en matière de collecte et de recyclage des batteries de véhicules électriques. En effet, 75 MWh cumulés de batteries ont déjà été recyclés par la marque au losange qui veut aller encore plus loin en déployant des installations pour le rétrofit, le réemploi, le démantèlement et le recyclage des batteries à travers son projet Re-Factory à Flins.